Rex mobilité : Altarea troque la voiture de fonction au profit du crédit mobilité
Altarea, l'une des premières entreprises à expérimenter le crédit mobilité pendant la crise sanitaire, poursuit la transformation de sa politique de flotte. Le groupe s'appuie sur cette solution pour maîtriser ses coûts et anticiper les pénalités fiscales prévues en 2025.

Le crédit mobilité s'affirme peu à peu comme une alternative crédible à la voiture de fonction traditionnelle. Confrontées à la complexité de gestion de leurs flottes, à la hausse des contraintes fiscales et aux attentes d'une population de collaborateurs plus variée, certaines entreprises revoient en profondeur leurs dispositifs. Altarea, spécialiste de la promotion immobilière, s'est engagé sur cette voie.
Dès 2020, le groupe a proposé à ses collaborateurs un crédit mobilité. L'objectif est de répondre à la fois à la diversité des profils internes, réduire l'empreinte carbone et optimiser la gestion d'une flotte composée de 550 véhicules multimarques en location longue durée. " Le crédit mobilité permet au collaborateur d'acheter des billets de train ou d'avion, d'acquérir ou de louer un vélo, une trottinette, ou encore d'emprunter les transports en commun ", précise Nadjia Dahamni, responsable mobilité du groupe. Une offre élargie qui vient soulager une gestion de flotte jugée complexe, notamment face à des salariés qui roulent moins ou qui n'ont tout simplement pas de permis.
Dans les faits, soixante-dix collaborateurs ont adopté ce dispositif, sans retour en arrière. Pour le groupe, la formule coche plusieurs cases. Il s'agit d'une maîtrise budgétaire, satisfaction des bénéficiaires et anticipation des contraintes réglementaires à venir. " Initialement, nous voulions apporter une solution à nos collaborateurs. Aujourd'hui, c'est devenu une évidence : le crédit mobilité permet de maîtriser notre budget flotte de bout en bout ", résume le responsable mobilité du groupe.
Quel levier pour accélérer la décarbonation ?
En 2023, Altarea a fait appel à RoadMate pour accompagner la montée en puissance de ce dispositif. Avec la flexibilité qu'il offre, le crédit mobilité sert aussi de levier pour basculer vers le zéro émission, alors que l'adoption d'un véhicule électrique suscitait encore quelques réticences. " Le crédit mobilité a simplifié la transition en combinant un petit véhicule électrique, performant en zone urbaine, avec un crédit utilisable pour d'autres prestations de mobilité ", souligne Thierry Cosme, cofondateur de RoadMate.
L'entreprise y trouve son compte, notamment au regard de la fiscalité. La réduction de la taille de la flotte et l'intégration de véhicules électriques permettent d'éviter les pénalités annoncées en 2025 pour les flottes insuffisamment décarbonées. Dans le même temps, le gain achat est mesurable, à hauteur de 15 % d'économies sur la flotte, en rationalisant les coûts annexes tels que la maintenance, les frais de restitution et les écarts de roulage. Le groupe, qui entend poursuivre sur cette trajectoire, y voit également un atout en matière de marque employeur.
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