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Par ailleurs, les acheteurs doivent prendre garde à ne pas mélanger objectif et moyen. L'objectif est opérationnel, avoir une image nette à tout moment. La caméra doit rester un moyen. " Souvent les deux sont confondus, le client veut une caméra très haut de gamme, qui ne répondra pas forcément à son besoin réel ", regrette Marc Pichaud. Elisabeth Sellos-Cartel, adjointe au délégué aux coopérations de sécurité chargée de la vidéoprotection, prend l'exemple d'un établissement scolaire dans une petite collectivité qui souhaiterait protéger son enceinte des intrusions. " Plutôt que de barder le contour de l'école de caméras, construire un muret à hauteur d'homme reviendra moins cher et sera tout à fait efficace. Il faut bien comprendre ce qui vous est proposé et ne pas agir aveuglément ou de manière impulsive ", prévient-elle.

Une fois les risques analysés et le besoin cerné, il faut mener une analyse fonctionnelle qui décidera de l'emplacement et des fonctions des caméras. La fonction est directement liée au risque que l'entreprise veut couvrir ; ce dernier déterminera la position de la caméra par rapport au bâtiment et si elle sera plutôt dédiée à l'enregistrement de plans larges, qui ne permettent pas de discerner les détails, mais plutôt les présences, ou au contraire de plans serrés servant eux à identifier les visages ou des plaques d'immatriculation, plutôt destinée à des entrées de site ou des halls d'accueil. Un plan d'implantation, pouvant être réalisé en 3D, permettra de maîtriser le projet dans sa globalité.

Le choix des caméras et de l'enregistreur

Pour un usage en intérieur ou en extérieur, le type de caméra ne sera pas le même. En extérieur, elles doivent supporter les intempéries. Elles sont donc plus chères en maintenance car salies rapidement par les intempéries, la pollution ou encore les insectes.

Une fois les résolutions et puissances (comment les caméras vont compresser les fichiers) définies, il faut choisir le type d'enregistreur. Il existe des solutions dites tout en un, les NVR (Network Video Recorder), non évolutives, auxquelles il n'est pas possible de rajouter des fonctionnalités. Elles sont destinées à des tâches simples, par exemple 32 caméras connectées dans un supermarché, ou pour la protection d'une petite PME n'ayant pas de filiale. À l'inverse, le VMS (pour Video Management System), est un logiciel sur PC conçu pour être plus ouvert et pour discuter avec le monde extérieur. Cette dernière solution gère un plus grand nombre de caméras (au-delà de 60), par exemple dans un aéroport ou, un gros CHU. Le VMS intègre la tolérance de pannes, la discussion avec le contrôle d'accès, la lecture de plaques d'immatriculation, la levée de doute facial (pour vérifier que la personne qui a badgé correspond bien à son identité) ou encore l'affichage des caméras sur un plan. Les débits des flux seront différents selon le type d'enregistreur (100 à 150 Gb en NVR et 300 à 500 en VMS).

Il faut aussi prêter attention à l'architecture réseau. Pour éviter de mélanger les caméras à la bureautique il convient de créer un réseau particulier. C'est pourquoi, encore une fois, discuter du projet avec la DSI est primordial, afin de créer les accès et un sous-réseau.

Lire la suite en page 3 : Mettre en place une véritable stratégie de maintenance


 
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Sonia Puiatti

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