Recherche
Mag Décision Achats
S'abonner à la newsletter S'abonner au magazine
En ce moment En ce moment

Nuisances sonores, ondes électromagnétiques, le travail c'est la santé?

Publié par Marie-Amélie Fenoll le - mis à jour à
Nuisances sonores, ondes électromagnétiques, le travail c'est la santé?

Près de 78% des salariés s'avouent satisfaits de leur espace de travail. Cependant, les nuisances sonores, la présence d'ondes électromagnétiques ou le travail prolongé derrière un écran les inquiètent pour leur santé. Résultats du baromètre 2013 réalisé par l'Institut CSA pour Actineo.

Je m'abonne
  • Imprimer

Les salariés passent 90% de leur temps au bureau. Autant dire que les questions liées à l'aménagement du poste de travail les interpellent. C'est ce que révèle le baromètre 2013 réalisé par l'Institut CSA pour Actineo, l'Observatoire de la qualité de vie au bureau.

78% des salariés s'avouent satisfaits de leur espace de travail en termes d'aménagement, de confort, de qualité ou d'organisation. Cependant, "Il existe une dégradation du niveau de satisfaction des salariés vis-à-vis de leur espace de travail", observe Laurence Bedeau, directrice opinions corporate à l'institut de sondage CSA. En 2011, date de la précédente enquête sur le sujet, ils étaient 83% à s'avouer satisfaits.

Les relations avec les collègues avant la rémunération

Les salariés mettent en avant l'intérêt du travail (50%), la qualité de vie au travail (45%) avant le niveau de rémunération (40%). L'importance de la qualité de vie au travail augmenté de 7 points par rapport à l'enquête précédente. A l'inverse, les perspectives d'avenir et les responsabilités ont chuté respectivement de 6 et 11 points.

Pour les salariés, la qualité de vie au travail passe avant tout par les relations avec leurs collègues (78%), l'espace dont ils disposent pour travailler (48%) et la qualité de l'aménagement du bureau (30%).

Le bien-être au travail est un levier et un critère de performance rappellent les observateurs d'Actineo. Ainsi, le bien-être au travail a un impact important voire très important sur la motivation (83%) et l'efficacité (89%). Il a également un impact sur la santé important pour 81% d'entre eux.

Des espaces de travail trop bruyants

Si les salariés semblent conscients de l'intérêt de se sentir bien au travail, quel est leur ressenti vis-à-vis du regard que portent leurs employeurs sur le sujet? Pour 39% d'entre eux, leur entreprise n'accorde pas assez d'importance à ce sujet contre 34% en 2011. Et 56% de ces salariés mécontents travaillent dans un bureau ouvert.

Les salariés ne sont pas dupes. Le bien-être au travail est une question de management et de volonté impulsée par la direction générale. Ils citent la direction générale (38%), le CHSTC (36%) et les ressources humaines (17%) comme les acteurs principaux qui agissent pour l'amélioration de la qualité de vie au travail. Les instances dirigeants sont citées loin devant les services généraux et/ou direction de l'environnement de travail (16%) ou plus étonnant les organisations syndicales (11%).

La décoration, le niveau de bruit et la température ambiante sont les principaux points faibles du bureau aujourd'hui. Les répondants se plaignent de l'éclairage (25%), de leur siège (26%) et du niveau de bruit (35%).

Si 52% des salariés s'avouent gênés par les nuisances sonores d'autrui, ils sont 35% à se plaindre des bruits dus aux appareils. De même, 47% sont indisposés par les problèmes de température et/ou de climatisation et 44% souffrent de problèmes d'attention liées à la circulation des personnes dans les espaces de travail.

Si les salariés se plaignent de nuisances sonores, 38% avouent que leur employeur n'en tient pas compte. Autre sujet d'importance: la présence d'ondes électromagnétiques. 48% estiment là aussi que l'entreprise n'y prête aucune attention.

Des bureaux non attribués en hausse de 11%

La tendance du bureau partagé se poursuit. Ainsi, près de 66% des salariés disposent d'un bureau partagé. De plus, le desk sharing ou les bureaux non attitrés sont en hausse et concernent 11% des répondants.

Le phénomène des bureaux partagés traduit l'augmentation de l'importance du travail en équipe. Aujourd'hui, 55% des salariés affirment travailler en équipe. Sans surprise, sur ces 55%, 62% d'entre eux sont en bureau collectif et seulement 38% en bureau individuel.

Les entreprises multiplient les espaces conviviaux. Et le coin machine à café reste l'endroit de détente et d'échanges le plus répandu et sollicité. 78% des entreprises mettent à disposition de leurs salariés un coin café et 74% de ces salariés s'y rendent plusieurs fois par semaine voire par jour. On observe cependant une différence entre les espaces mis à disposition par l'entreprise et l'utilisation faite de ces lieux par les salariés. Ainsi, si seulement 31% des sociétés possèdent une salle de repos, 68% des salariés l'utilisent. De même, 65% des entreprises ont une salle de réunion fermée mais ces dernières sont sous-utilisés (15% des salariés s'y retrouvent pour échanger).

"Les collaborateurs souffrent du manque d'intimité. Ils se plaignent de ne pas pouvoir s'isoler pour réfléchir seul, en groupe ou tout simplement pour téléphoner", conclut Laurence Bedeau du CSA.

49% des salariés passent plus de 6h par jour derrière un écran

Le travail derrière un écran prend de plus en plus de place. Près de 49% des salariés travaillent plus de 6h par jour derrière un écran d'ordinateur. Et sans surprise, 59% ont des douleurs au dos et 35% ont mal aux yeux. 41% des sondés pensent que travailler derrière un écran a un impact sur leur santé, or 40% d'entre eux estiment que leur entreprise ne prend pas en compte cet élément. "C'est un problème majeur pour les salariés et c'est celui qui est le moins bien pris en considération par les entreprises", commente Laurence Bedeau du CSA.

"Améliorer l'environnement de travail représenterait 2/3 du coût de la masse salariale mensuelle. Ce qui est insignifiant par rapport au coût du travail! Si les entreprises augmentaient de 50% leur investissement dans les postes de travail, la qualité de vie au travail s'en trouverait considérablement améliorée et l'absentéisme diminuerait. Le retour sur investissement d'une telle mesure serait inférieur à 6 mois", souligne Vincent Gruau, président du groupement des industriels de mobilier de bureau UNIFA.

Retrouvez les chiffres en INFOGRAPHIE

Enquête réalisée auprès de 1208 actifs privés et publics travaillant dans un bureau. Questionnaire en ligne sur panel réalisé du 23 septembre au 13 octobre 2013.

 
Je m'abonne

NEWSLETTER | Abonnez-vous pour recevoir nos meilleurs articles

La rédaction vous recommande

Retour haut de page