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Covid-19 : en première ligne avec les entreprises de propreté

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Covid-19 : en première ligne avec les entreprises de propreté

Dans la lutte contre le coronavirus, comment travailler avec ses prestataires de nettoyage pour assurer le retour au travail de ses salariés dans les meilleures conditions sanitaires possibles ?

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"La propreté n'est plus une simple commodité, mais un élément stratégique de la reprise du travail. C'est une composante clé de la reprise économique", estime Stéphane Point, président du réseau de services Onet. Dans la lutte contre le Covid-19, les entreprises de propreté ont été en première ligne dès le déconfinement. Si ces entreprises maîtrisent toutes les techniques susceptibles de lutter contre le Covid-19, la spécificité de cette crise sanitaire est la protection des agents d'entretien "avec des tenues adéquates pour garantir leur santé et leur sécurité", explique Gilles Margalet, directeur général et membre de directoire de GSF. La pandémie est l'affaire de tous, tout comme la santé et la sécurité des salariés. Ainsi, les directions générales sont très impliquées sur le sujet aux côtés des directeurs achats et / ou directeurs de l'environnement de travail.

En comparaison avec l'épidémie de grippe A (H1N1) de 2009, "la lutte contre le coronavirus est bien plus complexe", estime Miguel de Sousa, directeur général du développement du groupe Atalian. Ainsi, le protocole pour une réouverture des bureaux consiste en un nettoyage classique avec des produits dits virucides (produits qui inactivent les virus) selon la norme EN14476 et inclut ou non une désinfection. Ainsi, la désinfection n'est nécessaire que si les bureaux ont été occupés les 10 derniers jours précédant leur réouverture, en raison de la durée de vie limitée du virus. Si les bureaux sont inoccupés depuis longtemps, un simple nettoyage avec des produits virucides suffit.

Désinfection des points de contacts et augmentation des fréquences de passage

D'une façon générale, la désinfection quotidienne des bureaux est désormais une prestation supplémentaire demandée par les entreprises et peut-être rajoutée au cahier des charges existant. "Il y a une recrudescence de demande de désinfections : cela va de la simple désinfection des points de contact, d'une désinfection des surfaces verticales et horizontales jusqu'à une désinfection des surfaces par voie aérienne (ou DSVA). Et dans les cas de suspicion de Covid ou avéré, après une remise en état de propreté, nous opérons avec la dispersion d'un gaz comme l'ozone ou par nébulisation. Le gaz se répand et se diffuse dans toute la pièce et va tout désinfecter jusqu'à l'intérieur du mobilier sans risque de l'abîmer", explique Stéphane Point, président du réseau de services Onet.

Miguel de Sousa

"Dans les faits, les clients sollicitent surtout la désinfection des points de contact (boutons d'ascenseurs, poignées de portes, etc.) et une augmentation de la fréquence de nettoyage", souligne de son côté Miguel de Sousa.

"Boutons d'ascenseurs, poignées de portes... nous en sommes à ce niveau de détails", confirme Frank Zorn, cofondateur de Deskeo, société spécialisée dans la location de bureaux flexibles qui possède plus de 75 000 m2 de bureaux en France. Ce dernier a renforcé le protocole de ménage de ses espaces "avec deux types de ménages additionnels, comme une désinfection avec des produits spécifiques et une vaporisation des bureaux plus poussée, selon un protocole spécifique."

Lire la suite en page 2: Bien communiquer pour "rassurer les salariés" et Des kits de protection individuels pour "responsabiliser les collaborateurs"

Bien communiquer pour "rassurer les salariés"

Une fois les bureaux rouverts et les salariés de retour dans les locaux, de nouveaux modèles de fonctionnement se sont mis en place. "Il y a un aspect économique (il faudra payer plus) et organisationnel (devoir gérer les flux de circulation entre les collaborateurs du site et les salariés de l'entreprise de propreté). C'est pourquoi, il est impératif de bien communiquer (marquages au sol, par exemple)", souligne Laurent Fleurynck, responsable du service Process chez Elior Services. En effet, la communication est essentielle pour rassurer. Ainsi, le groupe GSF, installe des chevalets sur les surfaces désinfectées pour en informer les salariés, à la demande de ses clients. "Le volet psychologique est un élément majeur", souligne Gilles Margalet, le directeur général de GSF.


 
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