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Publié par Camille George le

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Interview - Michel Grévoul, directeur des achats de l'État

"La DAE travaille à faire connaître et reconnaître le métier d'acheteur public"

La DAE s'attache à construire une filière achats forte et performante pour les ministères et les établissements publics (EP) de l'État. Tour d'horizon des principaux ­chantiers entrepris.

Quels sont les objectifs visés par cette filière achats?

Ils sont multiples. Tout d'abord, cela permet de faire connaître et reconnaître le métier d'acheteur public pour gagner encore en visibilité, en attractivité et en efficacité. C'est également un moyen de regrouper les métiers de l'achat pour offrir aux collaborateurs la possibilité de se focaliser sur des compétences professionnelles, au-delà de leur structure d'appartenance, favorisant ainsi la mobilité entre thématiques d'achats aussi bien que la mobilité géographique en créant des passerelles entre les différentes entités de l'État (ministères et EP).

Quels axes avez-vous travaillés en priorité ?

Dans le cadre de cette structuration achats, il fallait d'abord clarifier et asseoir le rôle et les tâches de l'acheteur et mettre en exergue le domaine fonctionnel achats au sein de l'État. Nous avons travaillé avec les ministères et la DGAFP (Direction générale de l'administration de la fonction publique, autrement dit la direction RH groupe de l'État) et défini cinq fiches métiers-clés de la fonction achats. Pour chaque poste (responsable achats, acheteur, conseiller en ingénierie d'achats, rédacteur de la commande publique et approvisionneur achats) sont détaillées les activités principales, les compétences nécessaires (savoir-être, savoir-faire, connaissances) et les tendances d'évolution. Nous avons également développé une offre de formation adaptée selon les profils (acheteur junior, expérimenté, manager achats) et les thématiques (travaux, IT, prestations intellectuelles, innovation...). Nous proposons également de l'e-formation et travaillons actuellement à la mise en oeuvre de formations certifiantes. Tout ceci participe à une meilleure visibilité de la richesse des métiers de l'achat et à leur donner des perspectives de professionnalisation.

L'objectif est aussi de gagner en efficacité achats, quels leviers utilisez-vous pour cela ?

Nous avons créé un réseau social professionnel dédié aux acheteurs de l'État et des EP pour favoriser les échanges, le partage d'expérience et la transversalité entre acheteurs au sein de communautés thématiques. On trouve par exemple une communauté achats responsables, achats innovants, achats de travaux ou encore achats informatique et télécom­munications. Les acheteurs, quelle que soit leur entité (État ou EP), peuvent s'inscrire et partager. Ils ont la possibilité de créer des communautés projet spécifiques. Une communauté maintenance et travaux sur les matériels électriques, par exemple, a été créée par le directeur d'une plateforme régionale achats (PFRA) et par la responsable des achats travaux à la DAE. Ils ont invité un acheteur travaux par région à travailler sur la stratégie et la réalisation d'un cahier des charges fonctionnel et attractif pour les entreprises. Toute l'information passait dès lors par le réseau, évitant la dispersion, et cela a abouti à la création d'un "kit marché" général mais adaptable par chaque PFRA aux spécificités économiques locales. Le travail en réseau sur un même projet permet de valoriser les expertises par domaine (task force).

 
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Camille George

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