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DossierDévelopper une politique d'achats durable et responsable

Les achats responsables, composante majeure de la performance économique des entreprises, progressent, que ce soit dans les gestes quotidiens au travers des équipements professionnels, de flotte automobile, ou dans le registre du voyages d'affaires. À la clé, la récompense suprême : le label "Relations fournisseur responsables".

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Développer une politique d'achats durable et responsable

1 Les achats responsables sont en progression

Avec une augmentation sensible du nombre de répondants : 383 responsables achats (+ 15 %) et un bon équilibre de la provenance des réponses (privé 65 % / public 35 %), le 4ème baromètre de l'Observatoire des Achats Responsables (ObsAR / OpinionWay), présenté en février dernier au Forum des Achats Responsables, montre une double évolution, avec à la fois :
- l'augmentation du constat d'une pression sur les coûts de l'achat,
- la progression de la maturité des politiques d'achat responsable et de leur mise en oeuvre concrète.

On constate en effet la coexistence de l'effet " crise " et d'une volonté encore plus affirmée (62 % des répondants) de prendre en compte les objectifs de développement durable et de responsabilité sociétale. Ainsi, par exemple peut-on noter en parallèle une baisse relative de la motivation " qualité " et, paradoxalement, un progrès dans la recherche d'innovation, attitude favorable aux PME..., ou encore des injonctions contradictoires entre la priorité " prix " (ou coûts) et la volonté des directions générales de rechercher des éléments tangibles de réalisations et d'image de responsabilité sociétale...

Dans le détail on peut relever :

- une meilleure connaissance des réglementations et des normes,
- une nette progression des préoccupations de contrôle des fournisseurs et du reporting RSE,
- une plus forte motivation d'opérationnalité et un choix de critères plus adaptés à la réalité concrète de l'entreprise ou du secteur,
- une nette progression des objectifs sociaux, notamment de l'insertion,
- un vrai progrès dans l'implication des parties prenantes internes (diffusion de la démarche dans l'entreprise et meilleure définition du " porteur " de la politique d'achats responsables),
- une progression parallèle de l'implication des parties prenantes externes (affirmation " différenciante " dans les offres fournisseurs, communication, impact territorial),
- un plus grand réalisme sur les résultats obtenus (baisse pour les objectifs non quantifiables, hausse des résultats inférieurs aux objectifs).

Les difficultés rencontrées dans la mise en oeuvre des achats responsables sont persistantes :

  • estimation du coût global et de l'efficacité économique à long terme mal appréciées,
  • hésitations quant aux rapports avec les PME,
  • délais de paiement pratiquement aussi longs (sauf pour les entreprises en difficulté),
  • injonctions contradictoires et manque de soutien de la DG.

Quant aux perspectives annoncées, on note la progression du constat que les achats responsables sont partie intégrante de la performance économique et, parallèlement, de la " bonne pratique " d'appui sur des critères multiples de choix des offres (et pas seulement le prix). On peut donc s'attendre, comme le préconisait l'ObsAR dans ses voeux, à ce que 2013 soit réellement l'année du " mieux-disant ".

Les principales conclusions du baromètre 2013 commentées par Gérard Brunaud, vide-président de l'ObsAR:

Le 4e baromètre des achats responsables réalisé par l'ObsAR avec Opinion Way révèle des résultats encourageants. 62% des entreprises souhaiteraient prendre en compte les objectifs de développement durable et de responsabilité sociétale dans leurs actes d'achat.

2 Des gestes quotidiens au sein de l'entreprise

Le vêtement professionnel est l'un des rares produits qui peut déclencher une grève, met en garde Marc Jacouton, fondateur et président du cabinet RSE Développement. C'est tout sauf un achat facile car, au-delà du produit, on achète un service, un vecteur de communication, une logistique... " Le vêtement n'est pas seulement une affaire d'image. Il intègre de forts enjeux sociaux, économiques et environnementaux, qui peuvent venir écorner la notoriété d'une entreprise, s'ils n'ont pas été bien appréhendés en amont. Son approvisionnement de part et d'autre du globe impose de s'assurer que chacun de ses fournisseurs agit en conformité avec les réglementations en vigueur, notamment le Code du travail, et de façon respectueuse vis-à-vis de son écosystème. Cet achat nécessite de s'interroger sur le cycle de vie du textile, en valorisant au mieux son recyclage. " Toutefois, c'est davantage le choix de son fournisseur qui va faire de l'achat un acte responsable ou non ", soutient Marc Jacouton. Les acteurs du vêtement professionnel suivent cette tendance, imaginant et proposant des matières toujours plus respectueuses. C'est grâce à ses pratiques responsables sur les plans économique et environnemental que Cepovett, qui s'est vue décerner le premier Prix du fournisseur responsable 2013, entend se différencier de la déferlante asiatique depuis 2009. " Certains industriels vont, dans l'avenir, s'orienter vers l'utilisation de matières biosourcées : des polymères à base d'amidon sont ainsi en développement dans le nord de la France chez le groupe Roquette ", confie Jean-François Bracq, secrétaire général de Clubtex.

3 Un achat lourd de sens

Avant tout, le vêtement professionnel reste une ­tenue, qui doit satisfaire à des critères d'esthétisme et de confort et résulter d'un cahier des charges concerté. Il doit aussi inclure des phases-tests pour que les futurs porteurs deviennent acteurs de ce changement, si une nouvelle politique en matière d'images est notamment

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