Recherche
Mag Décision Achats
S'abonner à la newsletter S'abonner au magazine
En ce moment En ce moment

[RSE] Le transport maritime se met au rétrofit et a-vent-ce

Publié par Magdalena Saczawa le | Mis à jour le
[RSE] Le transport maritime se met au rétrofit et a-vent-ce

L'innovation révolutionnaire de Cargill et BAR Technologies, les ailes WindWings de BAR Tech développées par Yara Marine, est une nouvelle technologie qui repose sur une propulsion éolienne de pointe. Une disruption pour les chaînes d'approvisionnement du transport maritime commercial. Cette collaboration entre Cargill, BAR Technologies, Mitsubishi Corporation et Yara Marine Technologies pourrait décarboner jusqu'à 30 % le fret maritime.

Je m'abonne
  • Imprimer

Le "Pyxis Ocean" de Mitsubishi Corporation, affrété par le géant de l'alimentation Cargill, est le premier navire à être équipé de WindWings, de grandes voiles mesurant jusqu'à 37,5 mètres de hauteur. Notons que l'installation de ces voiles haute technologie a eu lieu sur les chantiers navals COSCO en Chine.

Le Pyxis Ocean à commencé son premier voyage en mer au mois d'août, de Shanghai vers Singapour. Le 22 août, le navire est parti de Singapour direction le Brésil en six semaines sous l'oeil attentif des trois entreprises. Cargill a d'ores et déjà décalré l'intention d'appliquer la technologie à l'ensemble de sa flotte. BAR Technologies et Yara Marine Technologies prévoient de fabriquer des centaines de ces ailes au cours des quatre prochaines années.

Réduire fortement les émissions de carbone

L'installation de ces ailes devrait entraîner des économies de carburant et d'émissions pouvant atteindre les 30 %. La baisse d'émissions carbone serait plus efficace que l'utilisation de carburants alternatifs.

Rappelons que cette collaboration a été soutenue par l'Union européenne dans le cadre de l'initiative CHEK (deCarbonising sHipping by Enabling Key technology). Le grand avantage de cette innovation ? Sa capacité de rétrofit (électrification d'engin thermique pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre et de polluant) permettant de décarboniser les navires existants dans un contexte dans lequel près de la moitié des flottes mondiales actuelles de vraquiers sont en circulation depuis près d'une décennie.

Des critères concrets mis en place

Ce développement s'inscrit dans le mouvement plus large de décarbonisation du secteur maritime. L'OMI a mis en place une certification obligatoire de l'efficacité énergétique des navires (EEXI). Cette certification doit être mise en place au plus tard en 2023. Une classification annuelle des navires en fonction de leurs performances réelles avec un score de A à E est également prévue à cet effet.

Le secteur maritime mondial contribue à environ 3 % des émissions climatiques mondiales totales, dépassant ainsi les émissions du transport aérien mondial. Bien que l'Organisation maritime internationale (OMI) ait fixé des objectifs de réduction des émissions pour 2030 et 2040, certaines ONG estiment que ces mesures ne répondent pas aux exigences nécessaires pour lutter efficacement contre le changement climatique dans le secteur maritime.

 
Je m'abonne

NEWSLETTER | Abonnez-vous pour recevoir nos meilleurs articles

La rédaction vous recommande

Retour haut de page