JAGGAER passe à l'IA agentique pour piloter les workflows achats complexes

L'IA conversationnelle gagne du terrain dans les suites achats. Lors de son événement REV à Miami, JAGGAER a dévoilé JAI, un assistant intelligent pensé comme un copilote des décisions d'achats.

Intégré à la plateforme JAGGAER One, JAI (prononcé « Jay ») ambitionne de franchir un cap dans l'automatisation des processus Source-to-Pay. Conçu comme une interface conversationnelle, cet agent intelligent guide l'utilisateur dans ses tâches, détecte les anomalies dans les factures, génère des synthèses ou des appels d'offres, et coordonne les différents modules de la plateforme.

« Il ne s'agit pas d'ajouter une couche d'IA à un logiciel existant, mais de transformer la supply chain en un système apprenant et adaptatif », affirme Jon Lawrence, Chief Product Officer chez JAGGAER. L'éditeur veut positionner JAI comme un levier de performance pour les fonctions achats, en misant sur une interaction fluide entre humains et agents autonomes.

Une feuille de route progressive vers l'autopilotage

JAI est disponible dès à présent dans sa version conversationnelle. Il deviendra progressivement copilote, en assistant les utilisateurs dans l'analyse contextuelle des achats et des contrats, avant d'évoluer, courant 2025, vers un mode Autopilot. Ce futur environnement à code bas/no-code devrait permettre une exécution autonome des workflows complexes, sans intervention humaine, tout en laissant aux acheteurs un rôle de supervision stratégique.

À l'automne, JAI intégrera plusieurs agents spécialisés notamment sur les sujet de prévision des dépenses, gestion de trésorerie, d'automatisation des RFx ou du pilotage des contrats. Ces briques fonctionnelles seront fédérées dans une interface unique. L'approche vise à consolider l'expérience utilisateur et à accélérer la prise de décision, en plaçant la donnée et l'IA au coeur des arbitrages opérationnels.

Vers un repositionnement des acheteurs

Avec cette architecture agentique, JAGGAER propose une réponse à la complexité croissante des flux d'achats et à la montée des exigences de performance. L'éditeur entend ainsi accompagner les directions achats dans un repositionnement stratégique, où l'humain se concentre sur la gouvernance, les scénarios de risque et la création de valeur.

Cette vision du « chef d'orchestre augmenté » rejoint les réflexions actuelles sur l'évolution des métiers achats face à l'automatisation. Elle soulève néanmoins des enjeux de maîtrise des données, de gouvernance algorithmique et d'acceptabilité, notamment dans les environnements publics ou fortement régulés.