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Risk management : "Le directeur des risques n'est pas là pour prendre les décisions à la place du directeur achats"

Publié par Lisa Henry le | Mis à jour le
Risk management : 'Le directeur des risques n'est pas là pour prendre les décisions à la place du directeur achats'
© ©Knut - stock.adobe.com

Début février 2022, se tiendrons les rencontres de l'Amrae. A cette occasion, Olivier Coppermann directeur de Seitosei, explique le lien entre le risk management et les achats.

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Comment les achats et les risk managers collaborent-ils actuellement, selon vous ?

Les deux fonctions collaborent sur plusieurs points, le premier étant le risque supply chain. Le directeur achats et le risk manager travaillent ainsi main dans la main à cartographier les fournisseurs de rang un, deux et trois, afin de s'assurer qu'ils ne se situent pas dans le même bassin géographique. C'est primordial, notamment en cas de dégâts climatiques ou de risques politiques qui pourraient paralyser un bassin d'activité entier, pendant une période donnée.

Cette cartographie permet aussi de s'assurer que votre fournisseur de rang deux ne soit pas le seul à fournir tous vos fournisseurs de rang 1, pouvant entraîner une fragilité de la supply.

Au-delà de la cartographie, la collaboration des deux fonctions porte sur le fait d'évaluer la robustesse économique des fournisseurs. Même sans catastrophe naturelle, une entreprise peut "planter".

Enfin, il est nécessaire d'évaluer la RSE de ses fournisseurs, afin de vérifier qu'ils respectent bien la législation en vigueur.

Actuellement dans les grosses ETI, ces efforts sont faits, mais ce n'est pas pour autant que les entreprises quittent automatiquement les zones de risque. Il est impossible de rapatrier toutes les usines, d'Asie du sud par exemple, en six mois. Dans ce cas de figure, prévenir le risque c'est donc savoir comment le financer. Il existe des modèles d'assurances, qui couvrent les pertes d'exploitation liées à une incapacité à fournir, dans certains cas de figures.

La gestion des risques fait aujourd'hui partie inhérente de la fonction achats, les deux fonctions sont-elles amenées à n'en faire qu'une ?

Non, absolument pas. Le risk management est une fonction généraliste qui est souvent rattachée au secrétariat général, ou à une direction financière. Le métier consiste à aller voir toutes les fonctions opérationnelles, afin de repérer les zones de fragilités, ainsi que faire prendre conscience des moyens de les maîtriser et de les réduire.

Le directeur des risques n'est pas là pour prendre décisions à la place du directeur achats, mais pour l'accompagner dans des choix compliqués, notamment sur le stock, le budget risques etc.

Quels sont les risques les plus prégnants aujourd'hui pour l'entreprise et pour lesquels les achats sont des acteurs majeurs ?

Aujourd'hui, le premier risque dont parlent les entreprises concerne la cyber-sécurité. Lorsqu'une société a des commandes en ligne, ou des échanges dématérialisés avec des fournisseurs, elle se doit de prendre toutes les précautions possibles pour sécuriser les transactions.

En cas de problème, si le fournisseur est paralysé, il faut trouver les meilleures réponses possibles, ainsi que réfléchir aux mesures de protection en amont dans la supply. Nous ne pouvons pas nous permettre de ne pas pouvoir délivrer ou recevoir des commandes à cause d'une attaque cyber.

Quelles conférences conseillez-vous aux décideurs achats lors des rencontres Amrae ?

Les rencontres Amrae ont pour but de donner au public un éclairage sur le fonctionnement du monde dans lequel leurs entreprises sont implantées. Pour les fonctions achats, les ateliers du jeudi peuvent leur permettre de trouver des réponses opérationnelles directes, notamment sur la gestion du risque client, climatique, la relocalisation, la compliance ou encore l'innovation. Nous proposons aussi des ateliers afin de discuter du risque géopolitique, cette année nous travaillerons sur la Chine et les États-Unis.

Pour tout renseignements sur les rencontres Amrae, qui se dérouleront du 2 au 4 février, à Deauville, cliquer ici

 
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