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Publié par Camille George le

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Un process achats plus contraignant mais sécurisé

Au niveau des achats, avant tout contrat et avant même de parler coûts, les fournisseurs doivent se soumettre à un pré-process amont pour évaluer le risque société. "C'est le premier filtre de l'éligibilité d'un fournisseur", déclare James Murison, directeur achats France et responsable achats généraux Europe chez 3M. Il y a ensuite une démarche spécifique suivant l'achat concerné, rallongeant le process d'appel d'offres et de contractualisation et créant parfois quelques tensions avec les clients internes. "Cet allongement de procédure est géré et intégré dans les plannings. De plus, tous les clients internes étant formés aux problématiques éthiques et aux process, ils savent que c'est une figure imposée. Enfin, les process sont adaptés en fonction de la valeur du risque. Si tous les voyants sont verts cela peut être relativement court", souligne James Murison.

Mais si un risque potentiel est détecté toute une procédure de levée de doutes se met en branle, peut remonter jusqu'au plus haut niveau de l'entreprise et aboutir à la non contractualisation. Le processus de surveillance tourné autant vers l'interne que vers l'externe permet de détecter mais aussi de sanctionner en cas de corruption avérée. "Les sanctions sont immédiates, en général cela ne prend pas 24h, et appliquées fermement!" prévient James Murison.

Un coût qui vaut le coup

Tout cela représente bien sûr un investissement conséquent. 3M France c'est 2 500 personnes et 40 unités métier et au niveau groupe on parle de plus de 90 000 employés dans le monde qu'il faut former tous les deux ans. Mais cela a des impacts bénéfiques à plusieurs niveaux : la durée de vie de la société en premier lieu et l'activité. "La démarche a un coût mais c'est une obligation aujourd'hui, la croissance de l'entreprise est étroitement liée à ces questions éthiques. Il n'y a pas un client qui ne nous évaluent sur nos pratiques en matières d'éthique", raconte Bertrand de la Fouchardière. Pour James Murison c'est aussi "un levier important pour sécuriser nos achats et donc aussi nos chaînes d'approvisionnement et un moyen d'améliorer nos services en termes de contribution interne."

Dans le contexte actuel, la gouvernance de politiques RSE et éthique doit donc devenir la priorité de toute entreprise. "Il n'y a qu'à voir le poids du critère RSE (35% NDLR) dans le process de sélection des fournisseurs aux JO de Paris, estime Bertrand de la Fouchardière. Ce n'est plus seulement une tendance c'est une réalité!".


 
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Rédactrice en chef de Daf Magazine, j’évolue dans la presse économique BtoB depuis plus de 15 ans. Ma passion ? L’économie des entreprises [...]...

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