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Achats dans les pays à bas coûts : la baisse se confirme depuis 5 ans

Comme l'an dernier, les achats dans les pays à bas coûts continuent perdre du terrain. En effet, pour 69% des répondants, il ne s'agit pas d'un axe de travail (en hausse de 2 points par rapport à 2018). A noter que ce pourcentage augmente de manière continue depuis 2015. Plus encore, le nombre d'entreprises souhaitant augmenter la part de leurs achats dans les pays à bas coûts continue de baisser parallèlement : 19% en 2019 contre 21% en 2018. Et, là aussi, ce résultat enregistre une baisse continue depuis 2015. Cette double tendance peut notamment s'expliquer par la hausse des coûts salariaux et de production observée dans les pays à bas coûts depuis plusieurs années. Dès lors, ces derniers apparaissent comme moins compétitifs si l'on raisonne en coûts complets et que l'on prend en compte l'ensemble des coûts de la supply chain.

"Le ministère des Armées applique un raisonnement en coûts complets", témoigne Jean Bouverot, alors responsable ministériel des achats au ministère des Armées. "Il est souvent pertinent d'intégrer les coûts de transport des fournitures ainsi que l'assistance en cas de difficulté sur les matériels. La réactivité est un facteur déterminant pour nos opérations."

Seuls les secteurs industriels vont continuer d'augmenter leurs parts d'achats dans les pays à bas coûts : 43% des répondants dans l'aéronautique et la défense, 36% dans la métallurgie et la mécanique, ou encore 34% dans l'automobile. Des résultats qui s'expliquent en partie et bien souvent par l'obligation pour ces entreprises d'acheter local dans leur business à l'étranger. En revanche, dans les services, les achats dans les pays à bas coûts ne sont pas du tout un axe de travail : c'est le cas des secteurs de la banque, finance et assurances (91% des répondants), mais aussi du conseil et de la formation (84%), du tourisme (84%), de la communication et des médias (79%).

Les relocalisations ne sont pas liées à l'environnement géopolitique

La volatilité de l'environnement géopolitique en 2019 va-t-elle néanmoins pousser les entreprises à relocaliser leur production et donc leurs achats le cas échéant ? "Non", pour 88% des personnes interrogées. "Le score, assez bas en réponse à cette question, dépend du niveau d'appréciation des risques d'évolution des accords douaniers et de la pression sur l'empreinte environnementale", commente Frédéric Thielen, directeur des achats Groupe de Brandt. "En tout état de cause, les acheteurs seront de plus en plus amenés à avoir une approche systémique de la question".

Les relocalisations se feront principalement en Europe... et un peu en France

Toutefois, il est intéressant de noter que parmi les 12% d'entreprises qui envisagent de relocaliser leur production, 73% des répondants pronostiquent un retour en Europe (hors France) mais aussi en France pour 54% des personnes interrogées. Des relocalisations en Amériques (16%) ou en Asie / Océanie (15%) restent très marginales. Parmi les 12% de répondants envisageant une relocalisation de leur production, une immense majorité (80%) estiment qu'un tel processus permettra de mieux sécuriser les processus d'approvisionnement. Parmi les autres bénéfices attendus d'une relocalisation, l'amélioration du "Time to market" (50% des personnes interrogées) devance la réduction des coûts d'achats (39%), l'amélioration de la qualité (31%) ou la limitation des impacts environnementaux (30%). Un meilleur respect de la propriété intellectuelle, qui s'est parfois révélé problématique en Asie, n'est évoqué que par 9% des répondants.

 
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