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Publié par Marie-Amélie Fenoll le | Mis à jour le
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L'exemple de Crespin dans les Hauts-de-France : site de production du groupe Bombardier

"L'entreprise Bombardier est une entité implantée en Hauts-de-France avec des salariés français même si le groupe est d'origine québequoise", explique Anne Froger, directrice de la communication de Bombardier Transport France. Pour la petite histoire, la famille du fondateur Bombardier qui a donné son nom à la société est originaire de Lille mais un ancêtre a fondé l'entreprise au Canada. Et le siège social du groupe est aujourd'hui basé à Montréal. "Il ne faut pas confondre l'origine de la marque et le lieu de fabrication. Ainsi, certaines personnes pensent à tort que nos trains sont fabriqués au Canada". Or, voilà près de 30 ans que l'industriel regroupe sur le site de Crespin dans les Hauts-de-France près de 1600 personnes pour concevoir, produire et assembler les trains de demain. C'est d'ailleurs à ce titre que le groupe a reçu le label "Origine France Garantie" début janvier 2019 pour ses trains Francilien et OMNEO/Regio 2N, conc?us et fabrique?s sur ce site de Crespin. Un label qui certifie que "ces deux se?ries de trains prennent leurs caracte?ristiques essentielles sur le territoire franc?ais, et qu'au moins 50% leur prix de revient unitaire soit d'origine française". Une première dans l'industrie ferroviaire.

Réactivité des fournisseurs et baisse des coûts logistiques

Ce site de Crespin est emblématique pour le groupe : "Comme dans beaucoup d'industries qui ont dû se défaire de certaines activités ou ont modernisé leurs process de production, nous nous sommes retrouvés avec de nombreux bâtiments vides dans les années 2000, explique Samuel Lepoutre, directeur achats et logistique chez Bombardier Transport nous avons alors cédé un espace à un promoteur qui loue à 6 à 7 de nos fournisseurs de rang 1, des PME (comme Barat, Hiolle, Sirail, ...) qui étaient présentes sur le territoire du Hainaut ou ailleurs en France". Une stratégie qui semble s'avérer gagnante avec de nombreux avantages à en croire le directeur achats : "Nous y gagnons sur du juste-à-temps. Cela nous permet de diminuer nos stocks, d'avoir des meilleurs coûts de logistique et d'avoir une filière plus réactive".

Mais si la réactivité des fournisseurs ou encore le coût logistique plaident en faveur d'une politique d'achats territoriale, la vraie question est : acheter français coûte-t-il plus cher ? "Si on s'attarde sur le coût d'achat, il est souvent plus élevé en France mais il faut regarder le coût global (ou TCO). Et nous travaillons sur les autres coûts comme celui du développement, les coûts de logistique ou de non qualité, ... , conclut le directeur achats et logistique chez Bombardier Transports, tout en soulignant que cependant "ces choix à faire ne doivent pas gréver la compétitivité".

Une politique achats volontariste qui demande une fine analyse des besoins. "Si on sait quoi acheter en France, au final on s'y retrouve si on fait le cumul des droits de douanes, des coûts de transports (et donc les émissions de CO2), de gestion des stocks... Au final, cet argument marketing (du Made in France) demande de bien rationaliser ce qu'on fait et d'avoir une approche très précise du sourcing", explique de son côté Frédéric Thielen, Chief Purchasing Officer du groupe français Brandt spécialisé dans l'équipement de la maison.

Lire la suite en page 3 : une question d'image pour Brandt / un small business act pour la région Ile-de-France


 
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Marie-Amélie Fenoll

Marie-Amélie Fenoll

Journaliste

Journaliste depuis près de 6 ans, j’ai rejoint l’univers des achats et de la presse professionnelle en 2010. Un nouveau monde s’est ouvert à [...]...

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