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Publié par Marie-Amélie Fenoll le | Mis à jour le
© Scott Maxwell

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Face à la data, le grand retour "de l'achat intelligent"

Chez Nokia, on réfléchit aux métiers qui disparaissent, ceux qui se créent et ceux qui évoluent. "Nous avons identifié trois grands métiers dont deux sont des conséquences directes de la digitalisation. Les data analysts (des acheteurs) qui vont être capables de réaliser des stratégies d'achats à partir de l'analyse des data, ceux qui ont une spécialisation des process et des outils achats avec une forte culture achat, et enfin ceux dont on parlait de moins en moins, ceux qui font de l'achat intelligent, dit "intelligent procurement". Ces derniers vont avoir une bonne compréhension et gestion de la complexité croissante des échanges commerciaux, vont négocier et gérer les achats stratégiques, et vont travailler à la co-création de valeur avec les partenaires externes. Ils font plus appel à l'intelligence émotionnelle qu'à l'intelligence artificielle. Ce dernier métier est, contrairement aux deux autres, peu impacté par la digitalisation", a indiqué Denis Laxague, vice-président achats au sein de la division Réseaux Fixes de Nokia.

Réouvrir les parcours d'acheteurs vers plus de business

Un achat intelligent repose sur une bonne compréhension du marché, la compréhension de la gestion des risques, et ne peut-être réalisé par les machines. "On se sait automatiser que ce que l'homme est capable de faire. Et tant qu'on n'aura pas réfléchi à une véritable stratégie achats avec une analyse des risques, cela ne servira à rien de tout automatiser", a souligné Christophe Jan, directeur achats d'Orange.

A la Société Générale, un Campus a été mis en place pour faire monter en expertise les acheteurs. "La digitalisation est une bonne nouvelle, car elle permet de rouvrir les opportunités de parcours de carrières d'acheteurs là où, avant il y avait des parcours plutôt homogènes. On peut proposer aux acheteurs, par exemple, de travailler avec un métier sur un projet stratégique, de prendre un temps une fonction risques, l'animation de la dimension RSE, etc.", a expliqué Françoise Guillaume, directrice achats de la Société Générale.

Enfin, si le métier d'acheteur évolue, les directeurs achats présents ont déploré "un système de formation des acheteurs dans les écoles qui n'évolue pas assez vite par rapport aux nouveaux enjeux de la fonction". Un constat que fait notamment la directrice achats de la Société Générale, avec des jeunes recrues "parfois vraiment surprises par l'exercice du métier, notamment dans sa composante de vigilance réglementaire". Fortes de ce constat, des entreprises comme la Société Générale ont augmenté leurs efforts en termes de formation. "L'humain... la clef de tous les enjeux pour nos métiers en mutation", a conclu David Lapitz.

 
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Marie-Amélie Fenoll

Marie-Amélie Fenoll

Journaliste

Journaliste depuis près de 6 ans, j’ai rejoint l’univers des achats et de la presse professionnelle en 2010. Un nouveau monde s’est ouvert à [...]...

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