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Publié par Camille George le | Mis à jour le

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L'importance de reboucler le process

Estimer a priori pour pouvoir évaluer l'apport de valeur d'une prestation intellectuelle, voilà toute la complexité de l'achat de conseil. "L'écueil principal est d'arriver à valoriser cet apport au regard des attentes formelles et informelles des prescripteurs. Pendant longtemps, les acheteurs se sont focalisés sur le référencement et le prix et n'ont pas forcément pris soin de contractualiser ce type de prestation de façon claire et transparente. Or, ce genre d'approche conduit à un risque important pour le donneur d'ordre : celui du prêt de main-d'oeuvre illicite ou de subordination entre entreprises", estime Guy Elien, directeur associé de Clarans Consulting. Si les approches achats évoluent, les acheteurs semblent toujours en recherche de méthodes et de critères tangibles pour mesurer cet apport de valeur.

"Souvent l'acheteur parle de processus achat, mais oublie dans l'équation l'évaluation de la prestation. J'entends par là que la qualité de la prestation ne vient pas au crédit ou au débit du consultant ou du cabinet dans le référencement lorsqu'il s'agit de reboucler le processus achats. Les bases de données fournisseurs ne sont pas alimentées des évaluations concrètes et formelles des missions effectuées", déplore Guy Elien. Pour l'expert, c'est plus que regrettable, car avoir un process achat complet et bouclé professionnalise et crédibilise l'action des acheteurs auprès de leurs clients internes. Or, si le cadrage amont n'a pas été correctement effectué et les livrables précisément définis, il sera plus que complexe pour l'acheteur d'évaluer si ceux-ci ont bien été réceptionnés.

Autre point de complexité : la réversibilité. Cette notion, qui permet d'organiser contractuellement la reprise en interne des moyens et savoir-faire développés lors de la prestation, garantit justement la phase transitoire après une prestation et constitue une occasion unique de matérialiser les modalités de suivi et les engagements des différentes parties prenantes. Pourtant la réversibilité n'est pas systématiquement abordée. Ou en tous cas n'apparaît pas toujours de façon claire et détaillée dans les contrats. "C'est pourtant très important ! Cela fait partie des bonnes pratiques achats auxquelles l'acheteur doit veiller, souligne Guy Elien. La base des bonnes pratiques sont le cadrage de la mission, l'évaluation de la prestation, la réception des livrables ET la réversibilité. Nous avons encore beaucoup de progrès à faire en termes d'achats de prestations intellectuelles en général et de conseil en particulier, car une société est vite en risque sur ces questions-là. Avoir pour objectif d'optimiser les dépenses est une chose, mais il faut également veiller à minimiser les risques tout en construisant de la valeur."

Lire la suite page 3 - Cadrer l'amont pour assurer l'aval

 
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Rédactrice en chef de Daf Magazine, j’évolue dans la presse économique BtoB depuis plus de 15 ans. Ma passion ? L’économie des entreprises [...]...

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