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Méthodologie

La boîte à outils de L'Efficacité professionnelle
Chapitre V : Étendre son influence

Fiche 04 : L'exposé percutant

  • Retrouvez 10 fiches outils dans ce chapitre
  • Publié le 28 nov. 2017
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La boîte à outils de L'Efficacité professionnelle

6 chapitres / 71 fiches

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Raconter une histoire à partir d'un message essentel

En résumé

Notre capacité d'attention lors d'un exposé est très variable. Elle dépend de notre degré de fatigue, de nos préoccupations par ailleurs, mais surtout de l'intérêt que nous portons au sujet, à l'orateur et à l'histoire qu'il nous raconte.

L'exposé percutant est court. Il est focalisé sur un nombre restreint de messages clés, un à trois au maximum. Il emprunte aux techniques des orateurs sa structure : introduction, développement en 3 parties, conclusion qui engage le public.

Il s'appuie sur les codes du storytelling pour faire vibrer l'auditoire : une accroche, une histoire, des métaphores.

https://goo.gl/wepoVv

Découvrez les différents plans d'un exposé

Pourquoi l'utiliser ?

Objectif

L'exposé percutant a pour but de marquer les esprits et de susciter l'adhésion.

Contexte

Ses principes s'appliquent à tout sujet. Présentation d'un plan stratégique, d'un projet, d'un bilan, d'un produit, d'une méthode, d'une idée innovante (pour ce dernier cas, voir aussi l'outil 52).

Comment l'utiliser ?

Étapes

  • Accrochez votre public dès l'introduction.

    • Votre public a besoin de points de repères : rassurez-le en répondant d'emblée aux 6P, dans l'ordre que vous voulez : pourquoi ce sujet, pourquoi maintenant, pour... quoi (quel enjeu), pourquoi moi (légitimité), pourquoi vous (en quoi êtes-vous concernés) et plan de l'exposé.
    • Donnez-lui envie d'écouter la suite avec une " accroche " : anecdote, chiffre, image, objet, métaphore, etc.
  • Racontez-lui une histoire structurée.

    • Idéalement en 3 parties. Ce format est facile à suivre et mémoriser.
    • Choisissez le plan qui tient le mieux en haleine votre auditoire (cf. flashcode).
    • Utilisez des mots de liaison entre chaque partie : d'abord, ensuite, enfin ; d'un côté, d'un autre côté, finalement, etc.
  • Faites-lui vivre l'histoire concrètement.

    • Privilégiez les exemples, les témoignages, les démonstrations.
    • Utilisez les métaphores ou un langage imagé pour faire comprendre un message plus abstrait ou nouveau.
    • Utilisez les codes du storytelling (cf. pages suivantes). Faites vivre des personnages, racontez leurs émotions.
  • Engagez votre public dans la conclusion.

    • Soyez explicite sur ce que vous attendez de lui. Valorisez l'importance de son rôle.
    • Restez disponible pour les questions, dites où trouver des compléments d'information.
    • Informez-le de la suite des opérations.

Méthodologie et conseils

  • Pour préparer votre exposé, définissez un objectif vis-à-vis de votre auditoire : " à la fin de ma présentation, je veux qu'ils aient compris que/qu'ils adhèrent à/qu'ils décident/qu'ils agissent, etc. Tenez compte également du positionnement de votre public par rapport au sujet : sont-ils experts, novices ? Plutôt pour ou contre ? Ne grillez pas les étapes. Par exemple, dans le cas d'une innovation, votre objectif pourra être " obtenir un accord pour effectuer un test " plutôt que " faire adhérer au projet ".
  • Soyez sélectif sur le nombre de messages : un exposé est d'autant plus percutant qu'il est court. Il vise à donner envie d'en savoir plus plutôt qu'à tout expliquer. Prévoyez un temps de questions/réponses qui vous en apprendra d'avantage sur la réaction de votre public - et l'atteinte de votre objectif vis-à-vis de lui.
  • Ne lisez pas vos supports. Utilisez un aide-mémoire de petit format résumant sur une page la structure de votre exposé et quelques mots clés. Si vous projetez des diapositives, privilégiez le format " un message - une image ".
  • Proposez le cas échéant un atelier de travail juste après votre exposé. ¦

" Tout être humain a un besoin inné d'entendre et de raconter des histoires. " Harvey Cox

Avantages

  • L'exposé percutant met en mouvement le public au lieu de simplement l'informer.

Précautions à prendre

  • Résistez à la tentation de tout dire.

Comment être plus efficace ?

Pourquoi l'homme raconte-t-il des histoires depuis la nuit des temps ? Pourquoi tous ces contes, paraboles, récits épiques ? Parce que c'est le moyen le plus efficace pour que l'information transmise soit intégrée par l'auditoire. Parce que notre cerveau ne fait pas la différence entre l'imaginaire et la réalité. Fonction vitale lorsqu'il s'agit de se souvenir des dangers rencontrés par les anciens de la tribu. Ce que le conteur décrit, l'auditoire le vit au sens littéral du terme.

Le storytelling peut s'utiliser en guise d'accroche au début de votre exposé, ou accompagner votre discours à chaque étape, ou encore ponctuer la fin de votre intervention si vous réservez la chute de votre histoire jusqu'au dernier moment.

Les 3 étapes d'un récit captivant

  • Une accroche : une situation de départ qui décrit un héros (qui peut être vous, votre public ou un tiers) et un problème à résoudre, ou quête, qui le " met en route ", autrement dit le pousse à agir.
  • Un cheminement parsemé d'embûches, de conflits, d'obstacles, d'ennemis, de dangers. Au cours de ses aventures, le héros peut rencontrer un sage qui lui révèle ses dons ou lui donne des pouvoirs, ou un ami qui l'aide à vaincre les obstacles. Cette deuxième étape est le temps de l'action qui tient en l'haleine l'auditoire, mais aussi de la transformation intérieure du héros que les épreuves font grandir.
  • Un dénouement : il apporte la récompense du héros et celle de l'auditoire qui est touché ou surpris par la chute.

Les ingrédients qui font vivre l'histoire

  • Du pittoresque : plus l'auditoire peut se représenter les scènes concrètement, mieux il entre dans l'histoire. Décrivez votre héros et les personnages qu'il rencontre. Donnez un signe caractéristique distinctif pour chacun auquel l'auditoire pourra se raccrocher pour construire une image mentale précise. Donnez de la consistance au décor : lieu, sons, heure de la journée, saison, etc. Choisissez un détail qui situe l'ambiance de manière unique. Utilisez des métaphores imagées.
  • Du rythme et de l'action :

    • Pour raconter les scènes d'action, parlez au présent, comme si vous y étiez.
    • Faites court, allez à l'essentiel. Préférez une succession de petites scènes dynamiques aux grandes explications.
    • Insérez des dialogues, faites parler vos personnages.
    • Marquez des pauses dans la narration, à des moments choisis. Le but est de maintenir le suspens, d'amplifier l'effet dramatique ou de préparer une chute cocasse.
  • De l'intimité avec le public :

    • Partagez avec lui les émotions de votre héros, ses tourments, ses doutes, ses peurs, etc.
    • Faites-lui des confidences.
    • Impliquez-le en l'interpellant, en lui posant une question ou en faisant appel à la mémoire collective. Si vous le pouvez, parlez-lui de lui.
    • Le cas échéant, utilisez l'effet paradoxe, très utile lorsque votre public n'est pas très favorable à votre proposition : " vous allez me dire que.... ". Devancez ses critiques puis apportez vos arguments dans l'histoire.

" Ayez une idée de la fin avant de vous attaquer au milieu. Sérieusement. Les dénouements sont difficiles. Travaillez-les en priorité. " Studios Pixar

EXEMPLE d'histoire racontée avec les codes du storytelling

Pascale Bélorgey

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