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Publié par Jean-Philippe Arrouet le | Mis à jour le
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Suivre sa restitution

Un autre moyen de maîtriser les coûts de restitution consiste à suivre la remise du véhicule au loueur de A à Z. Deux types d'expertise sont pratiqués : non contradictoires quand le véhicule est emmené sur un parc de stockage pour y être inspecté, ou contradictoire quand la voiture reste au garage, voire chez le client, afin que l'expert l'examine en présence du conducteur. "Nous ne constatons pas plus de réclamations sur les expertises contradictoires que non contradictoires", affirme Sandie Boituzat. Les expertises non contradictoires sont cependant plus rapides de 20 à 30 minutes et permettent aux loueurs d'industrialiser le processus alors que celles contradictoires réclament une dizaine de minutes supplémentaires et permettent au client d'intervenir. "Nous avons mis en place l'expertise contradictoire en présence du conducteur et nous ne déplaçons pas le véhicule jusqu'au passage de l'expert. Cependant un client sur deux seulement se déplace pour l'expertise", explique Gérard de Chalonge. Reste à se prémunir contre un dernier risque, celui d'un éventuel dommage causé pendant le stockage ou le transport pour inspection. "Lorsque le conducteur dépose son véhicule, il doit signer et réclamer un relevé de restitution qui consigne l'état général de son véhicule. Il sera un élément de preuve s'il y a des différences avec le rapport d'inspection", souligne l'experte de SGS. En cas de litige, penser à demander le bon transport qui fait foi de l'état du véhicule avant son déplacement.

Le bon chiffrage

Une fois les dommages constatés, le chiffrage de la remise en état devient un enjeu de la restitution. L'expert se borne à appliquer un cahier des charges et un barème fournis par le loueur. Ce qui explique que les montants demandés ne soient pas toujours compétitifs par rapport au marché de la réparation. Sur des volumes importants, le recours à un fleeter permet de passer au crible ces montants et d'en réviser certains à la baisse, après avoir discuté avec le loueur. "Sur des VU, le panneau de carrosserie inférieur arrière est souvent repeint en totalité en cas de rayures alors qu'il est en deux parties", évoque Stéphane Couillard. Autre exemple avec les brûlures de cigarettes sur les sièges : "Plutôt que de facturer une assise entre 200 et 300 euros HT, il est possible de la réparer moyennant 50 à 60 € HT", ajoute ce spécialiste. Quant l'entreprise décide de réparer, elle se heurte à la difficulté d'établir des devis avec des montants parfois très différents. "Pour une peinture de pare-choc avant, nous avons relevé des montants variant entre 339 euros HT (à Lille) et 416 euros (à Nantes)", confie Franck Keller, fondateur d'Autogriff. Ce prestataire propose une application permettant à chaque conducteur de réaliser une inspection vidéo de son véhicule avant restitution. Autogriff propose ensuite un chiffrage sur la base de tarifs négociés avec des carrossiers indépendants (211 euros HT, dans le cas d'un pare choc avant) et il peut conseiller, si les dégâts le justifient, de faire une déclaration de sinistre à l'assureur. "Notre pertinence est de chiffrer avant que le client se déplace, avec une fiabilité de 95 %", affirme Franck Keller.

Lire la suite en page 3 : Un gain de temps

 
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Jean-Philippe Arrouet

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