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Financement des flottes : des solutions à la carte

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Se couvrir financièrement

Certaines entreprises préfèrent toutefois investir dans l'achat de leurs véhicules avec la possibilité de pratiquer des durées d'amortissement bien plus longues que les quatre ou cinq années qui sont la norme pour ce type d'actif. Cependant, en roulant huit à neuf ans, contre trois à quatre ans en LLD, cet avantage est en partie annulé par des coûts d'entretien exponentiels et surtout par une valeur résiduelle du véhicule qui devient quasi nulle.

Sans compter le risque de se priver des évolutions technologiques (en termes d'équipements, de sécurité, de consommation de carburant, d'émissions de CO2) des nouveaux modèles. Entre deux générations de VUL, par exemple, l'écart de consommation peut atteindre un litre de gasoil par 100 kilomètres, un différentiel non négligeable quand on sait que le carburant représente 25 % du TCO. Surtout, en LLD, l'entreprise n'a pas à se soucier du prix de cession, pas plus que de trouver des acquéreurs sur le marché de l'occasion.

Des alternatives à la LLD

Malgré ces atouts, la LLD n'est pourtant pas une formule universelle. Lorsqu'un véhicule roule moins de 15 000 kilomètres par an, l'entreprise peut avoir intérêt à le conserver plus longtemps. Le crédit-bail va permettre d'en lisser le financement en pratiquant des mensualités plutôt élevées et en offrant, en contrepartie, une valeur de rachat très faible en fin de contrat (souvent moins de 15 % du prix neuf).

Cette formule implique toutefois de s'organiser pour se passer des services offerts par un loueur : l'entreprise devra être en mesure d'entretenir le véhicule et surtout de le revendre. Ce qui suppose un risque économique (pris sur le marché de l'occasion), voire comptable (réintégrer des plus-values de cession si la vente se conclut à un prix supérieur à la valeur nette comptable du véhicule). Le crédit-bail peut également avoir un intérêt dans des cas particuliers, tels que le financement de véhicules électriques pour lesquels la plupart des loueurs considèrent que trop d'incertitudes pèsent sur la valeur résiduelle à trois ou quatre ans. La technologie actuelle sera-t-elle obsolète ? Et quid de la batterie, qui ne se revend pas en fin de contrat puisqu'elle est presque toujours louée ?

Révolution comptable en 2019 pour la LLD

En janvier 2019, les nouvelles normes IFRS 16, applicables aux grands groupes, viendront modifier le traitement comptable réservé à la LLD. Contrairement à la pratique actuelle, les contrats devront être inscrits à l'actif du bilan. Quant aux montants des loyers restant à courir jusqu'à la fin du contrat, ils figureront dans la colonne du passif. D'une part, cette obligation empêchera les entreprises endettées et ­soucieuses d'alléger leur bilan de recourir à la LLD pour ce faire. D'autre part, les grands comptes utilisant des flottes importantes en location seront impactés par ce changement de norme, puisqu'il se traduira automatiquement par une aggravation de leur dette.

Lire la suite page 3 - Les atouts du buy-back

 
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Jean-Philippe Arrouet

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