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Publié par Jean-Philippe Arrouet le | Mis à jour le

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Limiter les dégâts

Parmi les clients susceptibles de faire des infidélités aux loueurs figurent les utilisateurs de véhicules utilitaires. Le motif du divorce étant le montant des frais de restitution, qui peuvent atteindre des sommets dans certains secteurs tels que le bâtiment ou les travaux publics. Sur les chantiers, les mauvais coups sur les carrosseries sont inévitables. Or, ils se paient au prix fort au moment de rendre les clés des fourgons au loueur.

Dans ce cas de figure, l'IFRS pourrait être une raison supplémentaire pour que certains gestionnaires envisagent d'acquérir leurs véhicules plutôt que de les louer. Spécialisé dans le bâtiment et le génie climatique, le Groupe Hervé n'a pas attendu l'IFRS 16 pour sauter le pas. Son parc compte 2 000 véhicules, dont 80 % de VUL entièrement financés en acquisition. Trois arguments plaident en faveur de cette option.

Tout d'abord, la taille respectable de la flotte offre des marges de négociation avec les constructeurs. Deuxièmement, pour conserver une maîtrise des coûts de maintenance, sans en supporter la gestion, le Groupe Hervé a confié l'entretien de ses VUL à Fatec.

Dernier point sur lequel se fonde cette alternative à la LLD : des durées de détention plus longues. " Nous faisons en sorte que nos véhicules utilitaires durent le plus longtemps possible selon les usages, résume Nicolas Matos, responsable du service Logistique.

L'amortisse­ment d'un fourgon est étalé sur cinq ans, nous retrouvons ensuite une rentabilité entre la cinquième et la septième année de détention. Au bout de sept à huit ans d'utilisation, le véhicule a parcouru généralement plus de 200 000 kilomètres et nous constatons que son coût d'entretien devient supérieur à l'avantage que procure son amortissement. Alors son renouvellement devient une évidence. " Concrètement, pour un fourgon lourd, le budget annuel représente environ 8 500 € sur les cinq premières années (incluant l'amortissement bien sûr, mais ­également le carburant, l'entretien et l'assurance). Au-delà de la cinquième année, ce budget se retrouve divisé par deux.

Cette équation économique, qui donne des résultats satisfaisants pour l'entreprise, ne signifie pas que la LLD est hors course. De fait, le Groupe Hervé continue à louer les voitures de fonction de ses managers. " La location de nos VP est rentable à partir de 30000 km par an ", explique Nicolas Matos.

Lire la suite en page 4 : Assumer le risque du diesel

 
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Jean-Philippe Arrouet

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