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Mobilier : trois entreprises ont revu leurs espaces de travail pour favoriser l'échange

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Mobilier : trois entreprises ont revu leurs espaces de travail pour favoriser l'échange

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Pas de mobilier sans l'immobilier...

Le mobilier choisi par Crédit Agricole Immobilier s'inscrit dans une réflexion plus globale. L'immeuble, livré par GA Smart Building, promoteur et constructeur, fait la part belle aux espaces ouverts et lumineux. "La qualité d'un immeuble et sa capacité à répondre aux enjeux de confort et de collaboration sont primordiales", analyse Sébastien Matty, président de GA. Abellio répond donc à de hauts standards environnementaux grâce à la certification HQE. L'immeuble est doté de nombreux atouts techniques (éclairage led, façade vitrée respirante...) permettant de limiter ses consommations. "Nous avons opté pour une gestion technique centralisée afin de disposer de nos consommations en temps réel et les optimiser", précise Guillaume Schmid. Le système Gapéo (gestion active de la performance énergétique par ordinateur) développé par GA permet ainsi à CAI de monitorer température, lumière et ventilation en temps réel tout en minimisant les consommations d'énergie.

L'accompagnement des collaborateurs

Pour Schneider Electric, qui a mis en place le flex office dans son bâtiment Technopole à Grenoble, le mobilier collaboratif était également au centre de la réflexion. De la collaboration avec Génie des Lieux est né un projet favorisant la diversité des assises et des positions de travail pour répondre aux nouveaux besoins des collaborateurs, amenés à travailler en dehors des plateaux habituels : postes à quatre, deux ou une place(s) selon l'activité, mais aussi canapés ou tables hautes, dans les coursives et jusque dans le restaurant, ainsi que des "discussion pods" disposés dans l'ensemble du bâtiment. Pour conserver de la flexibilité dans les occupations, le programmiste a conçu un principe de cloisonnement, permettant ensuite un travail sur le mobilier et les usages avec les futurs occupants, pour laisser une liberté complète dans le choix du mobilier. "La partie mobilier est primordiale car elle structure l'espace. À condition d'anticiper le budget parfois conséquent du mobilier collaboratif !", prévient Frédérique Mansoux, associée chez Génie des Lieux.

Grâce à une application de visualisation 3D numérique, le programmiste a pu faire se promener les collaborateurs dans les différents espaces afin de s'y projeter avant la construction. Un espace témoin mobilier a permis de tester le mobilier collaboratif. "Il est très important d'amener les futurs occupants à se projeter, pas trois mois avant mais bien en amont, en lançant un espace témoin, ou si le délai le permet, des pilotes, pour avoir un retour d'expérience et ne surtout pas imposer une solution. En septembre, nous prévoyons de lancer des mesures de l'activité in situ, afin de définir quelles sont les activités réelles et à quels postes, pour identifier les adaptations éventuelles. Le flex est un projet permanent, il faut savoir s'adapter et redéfinir les règles de vie en l'occupant", conclut la spécialiste des ­aménagements.

Que faire de l'ancien mobilier ?

Plusieurs solutions existent. Les brokers, qui rachètent et revendent le mobilier professionnel d'occasion. Mais ces organisations tendent à disparaître au profit de Valdelia, éco-organisme à but non lucratif agréé par le ministère de l'Écologie. Sa mission est de collecter et recycler le mobilier professionnel. Gratuit pour les entreprises, Valdelia est financé indirectement par l'écocontribution affichée sur le prix de vente de tout mobilier professionnel neuf. Dans la pratique, l'éco-­organisme vient au pied de l'immeuble avec une benne et embarque le mobilier, qui est ensuite trié pour être recyclé ou injecté dans des réseaux d'économie sociale et solidaire. C'est donc pratique et économique à condition de remplir la condition d'un minimum de volume (2,4 tonnes et 20 m3). Du bas de l'immeuble aux portes des bureaux, l'entreprise doit toutefois faire appel à ses propres moyens pour transporter l'ancien mobilier jusqu'à la benne. Le plus souvent, les fabricants ou distributeurs de mobilier s'en chargent et font payer la compensation. Le recours aux services de Valdelia est également valorisé dans la notation RSE de l'entreprise.

Une nouvelle tendance, celle de l'upcycling, encourage les entreprises à "faire du neuf avec du vieux". Le don aux associations ou la vente aux enchères aux salariés sont également courants.

 
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Sonia Puiatti

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