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Des étudiants des Arts Déco imaginent le "doudou" du salarié de demain

Publié par Marie-Amélie Fenoll le | Mis à jour le
1er prix : le miroir noir de Mathilde Vello
© EnsAD 2013
1er prix : le miroir noir de Mathilde Vello

Des étudiants des Arts Décoratifs ont imaginé un objet innovant pour accompagner le salarié au bureau et lui apporter un peu d'intimité. Aos Studley et Vitra ont récompensé deux étudiants et leurs projets basés sur le concept de miroir et la réalité augmentée.

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Comment faire entrer un peu d'intimité au bureau? C'est sur cette question que se sont penchés les étudiants l'Ecole nationale supérieure des Arts Décoratifs à l'occasion d'un concours lancé en février 2013.

Un miroir pour ses photos personnelles

Les étudiants ont eu trois mois pour concevoir et designer un "objet transitionnel". A l'heure où la frontière entre vie privée et vie professionnelle s'estompe et où nos modes de travail se diversifient (NTIC, desk-sharing, télétravail, etc.), cet objet innovant, rassurant et utile doit accompagner le salarié sur son lieu de travail. Véritable "doudou", il lui permettra de porter constamment son identité à ses côtés dans un monde en perpétuel mouvement, détaille le communiqué de presse.

Aos Studley et Vitra ont récompensé les deux objets les plus innovants conçus par Mathilde Vello et Raphaël John, étudiants en 4ème année, secteur "Design objet". Le jury était composé de personnalités du monde de l'entreprise et du design.

Le premier prix a été attribué à Mathilde Vello pour son miroir noir. Ce miroir noir, inspiré de l'instrument d'optique datant de la Renaissance, permet de se réapproprier l'intimité de son espace de travail : "Les photos au bureau rompent l'intimité de leur propriétaire ; tout le monde peut les voir. Interrogeant la question de l'attention et de l'intimité, ma recherche s'est orientée sur un objet symbolique et précieux rendant la lecture de l'image interactive", explique Mathilde Vello. Les images choisies sont téléchargées en wifi de l'ordinateur au miroir. Les qualités de réflexion de ce dernier lui permettent d'être utilisé comme un miroir classique. Avec le souffle ou le toucher, le miroir noir laisse apparaître quelques instants les zones de l'image manipulées avant de s'estomper à nouveau, à la manière d'un smartphone.

La réalité augmentée

De son côté, Raphaël John a conçu un objet baptisé Metöt qui lui a valu le 2e prix. L'open-space rend l'appropriation et la personnalisation de l'espace de travail difficile : "Dans un bureau partagé, explique Raphaël John, les gens vont et viennent, et certains peuvent "épier l'intimité". C'est en partant du principe de la réalité augmentée que naît son projet. Explications. "Trois éléments sont nécessaires : une information, un support cryptant cette information et un décrypteur. Pour vulgariser, il s'agit du fameux trio : un trésor, un coffre, une clé. Et si maintenant le trésor était l'information intime ? Le coffre était l'objet transitionnel ? Et la clé les lunettes à réalité augmentée ?". Metöt est un objet composé de 5 éléments géométriques permettant 5 assemblages différents. C'est la reconnaissance de chacun de ces 5 assemblages qui déclenchera, au travers des lunettes, la réalité augmentée. En associant à chaque assemblage une image ou photo, je personnalise mon environnement de travail et ce, où que je sois.

"Ces projets sont aussi un témoignage sur la vision assez critique de cette génération sur l'environnement de travail traditionnel et de leur envie de le transformer pour mieux se l'approprier et lui donner du sens", commente David Experton, Creativity & Best Practices Manager chez Pernod- Ricard et membre du jury.

 
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