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Progression des marchés publics de sécurité

Depuis les attentats de 2015, la menace terroriste est persistante. L'État et de nombreuses collectivités ont passé de nouveaux marchés pour sécuriser leurs bâtiments et les établissements scolaires.

Wilfried Boudas

"Le marché de la sécurité humaine progresse, constate Wilfried Boudas, directeur des achats généraux à l'UGAP, centrale d'achat public généraliste. Il y a un surcroît de demande de gardiennage assuré par du personnel de sécurité." Frédéric Trinquecoste, directeur des achats informatiques à l'UGAP, fait un constat parallèle : "Le marché de la sécurité électronique a nettement évolué dans le contexte du plan Vigipirate."

Vidéoprotection, contrôle d'accès, détection d'intrusion, ces équipements se multiplient. À l'UGAP, le marché de sécurité électronique 2016-2020 a représenté un chiffre d'affaires de 80 millions d'euros. Le montant du précédent marché, de quatre ans également, était de 10 millions d'euros.

Les attentats de 2015 ont conduit l'État à renforcer la sécurité de ses bâtiments.

Pierre Villeneuve

"La première démarche est de limiter l'entrée des personnes, rappelle Pierre Villeneuve, directeur de la plateforme régionale des achats à la Préfecture de la région Bretagne. Mais nous avons relancé des marchés anti-intrusion avec surveillance vidéo, détection d'intrusion dans les bâtiments et surveillance à distance." "Certains sites sensibles ne sont pas concernés par ces marchés avec publicité, précise Pierre Villeneuve. Ils font l'objet de marchés de défense ou de sécurité, avec des procédures particulières." Et les portiques de sécurité ? "Certains lieux, la préfecture par exemple, en sont équipés, répond-il. Ces marchés d'équipement sont passés par le ministère de l'Intérieur." En matière de sécurité humaine, la plateforme régionale des achats a également un marché de gardiennage. Mais les missions de sécurité sont avant tout assurées par les forces de l'ordre, gendarmerie et police. "Ces achats de sécurité ne sont pas gérés dans l'urgence", souligne enfin Pierre Villeneuve.

Accès aux écoles contrôlé

Pour faire face à la menace terroriste, beaucoup de collectivités ont investi dans le contrôle d'accès à l'entrée de certains établissements scolaires. Récemment, la mairie de Meudon a par exemple étendu son système de contrôle d'accès aux écoles. "La hausse du niveau d'alerte du plan Vigipirate impliquait un niveau de sécurité supplémentaire pour les écoles, rapporte Sophie Baudou, responsable achats à la mairie de Meudon. Désormais, chaque intervenant, toute société de services, doit avoir un badge pour entrer dans une école."

Anne-Lise Mathieu-Deparpe, directrice du budget et de la commande publique à la mairie de Meudon, précise : "Au total, nous avons investi plus de 200 000 euros dans le cadre de ce marché. Les principaux coûts sont liés à l'installation de ce système sur différents sites." Après les attentats de 2015, des régions et des départements ont quant à eux renforcé la sécurité de leurs établissements scolaires. Des tourniquets de sécurité sont apparus dès la rentrée 2016 dans certains lycées et collèges. Des dispositifs qui ne peuvent être commandés dans l'urgence, comme de simples masques.Focus - Le chiffre d'affaires santé de l'UGAP a augmenté en 2020

Le chiffre d'affaires de l'offre santé de l'UGAP, centrale d'achat public généraliste, s'est développé dans le contexte de la crise sanitaire. En 2020, par rapport à 2019, il a augmenté de :

- 17% pour l'ensemble de l'offre santé, ce qui représente une augmentation de 100 millions d'euros ;

- 126% pour les consommables scientifiques ;

- 38 % pour le monitorage cardiaque ;

- 85 % pour les dispositifs médicaux (soins, pansements, perfusions) ;

- 31% pour les salles de soins, de consultations (télécabines).


 
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Luc Perin

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