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"Notre plus grand défi : que l'on réponde à nos besoins"

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> Peut-on parler d'achats de proximité ?

Dans le cadre de la clause des 20 % d'achats auprès de TPE-PME, certains de nos fournisseurs ont pris le parti de solliciter des entreprises locales proches des chantiers qu'ils gèrent pour justement les intégrer à leur dispositif. Il revient en effet aux entreprises titulaires de nos marchés d'intégrer des PME performantes et de travailler avec les CCI pour "émulsionner" cette dynamique locale. Nous allons continuer à encourager toutes les initiatives qui vont dans ce sens.

> Avez-vous des marchés internationaux ?

Nos appels d'offres s'inscrivent dans un cadre européen et sont conformes à la législation européenne, qui prévoit de les publier au JOUE au-delà d'un certain seuil réglementaire. Par ailleurs, nous sommes en contact avec des sociétés européennes, notamment à travers les attachés commerciaux des ambassades, pour les informer du contenu et du calendrier de nos marchés. Nous avons déjà attribué deux marchés d'études à des entreprises étrangères : un de maîtrise d'oeuvre sur la ligne 17 à une entreprise d'ingénierie suédoise et un sur la ligne 18 sur l'assistance à maîtrise d'ouvrage à un groupement emmené par une entreprise canadienne. Au niveau des marchés de génie civil, entre Pont de Sèvres et Noisy-le-Champ, nous avons huit marchés en cours avec des candidats qui sont des groupements mixtes de sociétés françaises et étrangères. Ainsi, le premier marché de tunnelier a été attribué à un groupement emmené par des ETI françaises et au sein duquel se trouvent une entreprise suisse et une entreprise italienne.

> Quelle est votre politique d'achats durables ?

Nous avons signé en 2016 avec la FRTP (Fédération régionale des travaux publics) une convention qui nous engage mutuellement sur l'insertion, les parts PME mais aussi la gestion des déblais, des nuisances... Ces éléments sont repris dans nos marchés sous forme d'engagement contractuel mais font aussi partie de critères notés dans notre sélection des réponses aux appels d'offres. À titre d'exemple, la Société du Grand Paris impose un minimum de 5 % des heures travaillées en insertion. Une obligation contractuelle assortie de pénalités si les entreprises n'y répondent pas. Toujours sur l'insertion, le directoire a créé une cellule emploi qui établit les liens entre les entreprises attributaires de marchés et les différents organismes des territoires où se situent les travaux pour leur proposer du personnel en insertion ou des moyens de formation. Autre exemple de mise en place d'une économie circulaire, l'accord entre la SGP et Placoplatre, enseigne du groupe Saint-Gobain, sur la réutilisation par Placoplatre des déblais gypsifères provenant des chantiers du Grand Paris Express.

[NDLR : dans la pratique, Placoplatre réservera 50 % du volume à remblayer de ses carrières aux déblais issus des chantiers du futur métro. Quatre carrières de gypse sont concernées par cet accord : les carrières à ciel ouvert de Le Pin-Villeparisis ( 77) et de Cormeilles-en-Parisis (95)et des carrières souterraines de Bernouille (93) et de Montmorency (95). Ces sites accueilleront près de 4 Mt de déblais sulfatés provenant des chantiers du Grand Paris Express, sur un total de 25 Mt pour des terres de cette nature.] Sur ces différents aspects, nous essayons d'avoir une démarche "itérative" auprès des entreprises, entre le fait de leur imposer des engagements contractuels et le fait de les accompagner proactivement pour leur proposer d'autres solutions, plus créatrices de valeur.

Lire la suite page 4 - Quel est votre suivi fournisseurs?

 
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Marie-Amélie Fenoll

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