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Les principales implications de la loi « Séparatisme » pour la commande publique

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Les principales implications de la loi « Séparatisme » pour la commande publique

La loi n° 2021-1109 du 24 août 2021, dite loi Séparatisme, vise à renforcer les valeurs républicaines face aux dangers du séparatisme à caractère religieux et aux atteintes à la laïcité. Cette loi a des implications importantes pour les acteurs de la commande publique (marchés publics, concessions). Quelles sont ces conséquences ? Quelles sont les règles et les responsabilités des acteurs de la commande publique ? Quelles sont les conditions d'application de la loi ?

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Les règles imposées par la loi Séparatisme aux acteurs de la commande publique

La loi Séparatisme exige que les participants aux appels d'offres publics respectent certaines règles.

Garantir l'égalité des usagers devant le service public

Cela signifie que tous les usagers doivent être traités sans discrimination ni préférence et que chacun doit avoir accès aux services publics dans les mêmes conditions. En d'autres termes, aucun titulaire d'un marché public ne doit refuser ou favoriser un usager sur la base de sa religion, de son origine ou de son sexe.

Respecter les principes de laïcité et de neutralité

Les titulaires des marchés publics doivent respecter les principes de laïcité et de neutralité du service public, c'est-à-dire veiller à ce que leurs employés et toutes les personnes placées sous leur autorité hiérarchique n'expriment pas leurs opinions politiques ou religieuses dans le cadre du service public.

Ils doivent également veiller à ce que le service public ne soit pas utilisé comme vecteur de prosélytisme ou d'endoctrinement. Par exemple, ils ne doivent pas permettre à leurs employés de porter des signes religieux ostensibles ou d'exprimer leurs convictions politiques lorsqu'ils sont en contact avec les usagers.

Contrôler les achats publics impliquant des tiers

Le titulaire d'un marché public doit informer l'acheteur ou le pouvoir adjudicateur de tout contrat de sous-traitance ou de sous-concession impliquant un tiers dans l'exécution de son marché.

Par ailleurs, il doit également s'assurer que ses sous-traitants ou sous-concessionnaires respectent les règles de laïcité et de non-discrimination susmentionnées. En particulier, il lui est interdit de sous-traiter à une entreprise ou une association qui ne respecte pas les principes de laïcité et de neutralité.

Les conditions d'application de la loi Séparatisme

La loi Séparatisme précise les conditions d'application de ces règles pour les contrats de la commande publique.

  • Les contrats concernés sont ceux qui confient l'exécution d'un service public. Il peut s'agir par exemple d'un contrat portant sur la gestion d'une cantine scolaire, d'une crèche municipale ou d'un centre social.
  • Les clauses contractuelles relatives à tout achat public doivent spécifier ces règles et les procédures de contrôle et de sanctions prévues par le pouvoir public.
  • Les contrats en cours doivent être adaptés en conséquence s'ils expirent après le 25 février 2023.

Les enjeux et les impacts de la loi Séparatisme dans la commande publique

La loi sur le séparatisme vise à protéger les principes républicains contre les dangers du séparatisme religieux et les atteintes à la laïcité. Elle vise également à assurer le respect des droits et libertés des usagers des services publics et la qualité des prestations.

Pour les acteurs des marchés publics, cette loi implique des adaptations contractuelles, organisationnelles et managériales. Elle les oblige à être attentifs au comportement de leurs employés et partenaires, et à se conformer aux exigences des autorités publiques. Elle peut également les exposer à des risques juridiques ou éthiques en cas de non-conformité ou de conflits avec les usagers ou les employés du service public.

La loi Séparatisme est donc une réforme majeure qui impacte les relations entre les personnes publiques et les opérateurs privés qui participent à l'exécution du service public. Elle soulève des questions sur le rôle et la responsabilité de ces acteurs, ainsi que sur les modalités de contrôle et de sanction. Elle ouvre également des perspectives d'évolution, notamment sur la définition du service public, la place de la diversité et le dialogue avec les usagers.

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