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Data: quelle stratégie voyage au delà des outils?

Publié par Aude Guesnon le

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Mais quelle data recherche t-on et pour en faire quoi?

La data, les travel managers l'ont ou peuvent l'avoir grâce aux outils existants, mais toute la difficulté est de savoir comment l'exploiter. La question est d'autant plus compliquée que tout le monde ne recherche pas la même chose dans les données.

Erwann Le Berre, responsable Mid Market chez Air Plus. "Tout le monde a effectivement des outils pour obtenir des données. La vraie question n'est pas quel outil utiliser, mais comment utiliser la data. Parce qu'il n'existe pas une politique de voyage, chacun doit construire celle qui lui convient. Quelles sont les données dont j'ai besoin pour faire quoi ? Beaucoup de travel managers ne savent pas vraiment ce qu'ils vont en faire. En outre, les données nécessaires changent en fonction des services qui construisent la politique voyage. Une politique voyage peut être menée par un service RH en collaboration avec les acheteurs et ils n'ont pas les mêmes intérêts. La solution de reporting AirPlus Information Manager permet de remonter des informations fines, en fonction des centres d'intérêts déterminés en amont et, surtout, des priorités de l'entreprise.

La première question à se poser est "qu'est ce que j'attends de ma politique voyage et qu'est-ce que j'attends de la data ?". La data ne sert pas à faire un constat, mais à anticiper."

Le mot magique a été prononcé: "anticipation". Pourquoi n'y a-t-il pas plus d'anticipation ? Et comment construire, grâce aux datas, une politique voyage adaptée aux voyageurs ?

Brigitte Jakubowski, directeur JK Associates Consulting. "Au-delà de la quête d'économie, il faut effectivement se demander "qu'est ce qu'on recherche". Et je pense qu'il est intéressant de se pencher sur les délais de commande - des informations que l'on peut avoir avec les différents outils de reporting et les agences de voyage et se poser les vraies questions au sujet de la non anticipation.

Pourquoi les voyageurs réservent-ils en dernière minute ? Je crois qu'il y a deux explications. La première peut être liée à une mauvaise organisation et aux mauvais processus d'une entreprise d'un point de vue métier ou culturel. La deuxième, à mon sens, peut être liée aux règles de confort autorisées dans le cadre de la politique voyage. La gestion du temps, le stress et l'objectif permanent de voyager au "moins cher" sont devenus tels qu'aujourd'hui, le voyage est une vraie contrainte ; à tel point d'ailleurs que certains salariés font stipuler dans leur contrat qu'ils ne voyageront qu'en classe business, par exemple... pour les autres, "comme un acte manqué", des réservation de dernière minute permettront l'accès à de meilleures classes de confort, au choix des horaires et/ou des compagnies aériennes ...ce qui est identifiable dans les data.

Si l'on essaye deux minutes de sortir des sources rassurantes que sont les règles, les prix et les data, il faudrait que l'entreprise puisse se pencher sérieusement sur l'impact économique et sociétal d'une politique de voyages versus la performance globale de l'entreprise. Pour pouvoir arbitrer, il faut certes que le travel manager ait une bonne lisibilité des datas mais il faut aussi qu'il puisse analyser les facteurs comportementaux et les motifs de déplacements qui vont indéniablement impacter ses budgets . Trop peu d'entreprises étudient les déplacements au regard des enjeux stratégiques, économiques et commerciaux. Ne faudrait-il pas demander s'il est possible de paramétrer les règles de confort en fonction de la typologie des déplacements (intra entreprises versus acquisition et/ou amélioration de la marge nette )

Si j'ai connaissance des grands projets planifiés, telle que la construction d'une usine, de négociations en cours, de la planifications de voyages sur plusieurs mois etc.., je devrais pouvoir statuer en fonction de ces projets et décider à partir de quand je peux accorder une autre façon de voyager.

La politique voyage de l'entreprise fait partie de sa politique générale. Et je crois que la méthodologie connue de questionnement "QQOQCCP", permet de fixer a minima les bonnes questions (Qui ? Quoi ? Où ? Quand? Comment ? Combien ? Pourquoi ?), et de passer en revue, dans un premier temps et de façon basique, les fondamentaux de la politique de voyages. Cela prend toute sa place pour se poser les bonnes questions et établir la bonne stratégie.

LA seule vraie question : quel doit être mon arbitrage et sur quoi est-ce que je me base pour établir ma politique voyage en fonction de la raison d'état."

 
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Aude Guesnon

Rédactrice en chef de décision-achats.fr et de Décision Achats

Après avoir exercé plus de dix ans en tant que réactrice en presse quotidienne, j’ai voulu découvrir un autre pan du métier : je suis devenue [...]...

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