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95 % des entreprises envoient leurs collaborateurs dans des pays à risque

Publié par Charles Cohen le - mis à jour à

Si les entreprises ont une obligation légale de protéger la santé et la sûreté de leurs salariés en déplacement, la prise de conscience d'une telle responsabilité reste relativement faible et de grandes disparités existent entre les entreprises, selon une étude réalisée par International SOS.

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95 % des entreprises ont envoyé un collaborateur dans un pays “à haut risque” en 2010. Tel est le résultat d'une étude comparative d'International SOS sur le comportement des entreprises dans la gestion du risque voyage menée auprès de 628 sociétés.

Les entreprises ont recensé cinq risques et menaces auxquels sont confrontés les employés : les maladies, la criminalité, les accidents de la route, les retards de voyage et les pickpockets. 
Dans le top 10, quatre menaces sont liées à la santé, notamment la difficulté d'accéder aux soins médicaux de standard occidental et les maladies infectieuses.

Il existe des différences de perception des risques par secteur d’activité. Ainsi, le secteur des technologies de l’information présente la criminalité, la maladie pendant une mission, les accidents de la route et les retards dans les voyages comme les menaces les plus risquées.
Le secteur de la construction cite en priorité les troubles à l’ordre public, crime violent et crime organisé.
Enfin, le secteur du pétrole, de l’énergie et des mines a des préoccupations majeures en ce qui concerne l'isolement des lieux d’opération, la langue et le décalage culturel, les accidents de la route.

Si les entreprises ont une obligation légale de protéger la santé et la sûreté de leurs salariés en déplacement (dit " le devoir de protection"), la prise de conscience d'une telle responsabilité reste relativement faible et de grandes disparités existent suivant l'organisation de chaque entreprise.

Lorsque les questions liées au devoir de protection font partie de la responsabilité métier de la personne interrogée, celle-ci est fortement sensibilisée. C’est le cas des risk managers, directeurs sûreté, directeurs médicaux et des responsables QHSE (quality, health, safety and environment).

À la question : qui devrait détenir la responsabilité du devoir de protection dans l’organisation ? Un consensus se dégage autour du fait que celle-ci devrait être partagée entre les différentes fonctions et devrait concerner tous les employés, à tous les niveaux.

Au-delà du cadre légal et du coût de la gestion d’un incident survenu sur un salarié, la principale motivation avancée par les entreprises pour remplir leur devoir de protection reste le souci de la santé et de la sûreté de leurs employés en déplacement (avec 55 % de "tout à fait d’accord") suivi de la volonté de faire "ce qu’il faut" pour ses employés (53 %). Les considérations légales et financières arrivent bien après dans les réponses citées.

Rappelons que les entreprises du secteur de l'aéronautique, la défense et l'énergie arrivent en tête des pratiques de référence du devoir de protection, tandis que l’éducation et la construction se situent en général en dessous de la moyenne.

 
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