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Double sourcing et engagements RSE: le futur de la supply

Publié par Audrey Fréel le | Mis à jour le
Double sourcing et engagements RSE: le futur de la supply

Développement de sources locales, sourcing plus respectueux de l'environnement, relocalisation... Publié fin janvier, le 4e baromètre des risques supply chain de Kyu met en évidence l'émergence d'une supply chain plus durable.

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Déjà présente lors de la précédente édition du baromètre de Kyu, la tendance du double sourcing se confirme, avec le développement d'une part importante de sources locales ("nearshoring"). "Les entreprises ont une volonté de rapprocher les distances, notamment pour être moins dépendantes de la Chine et pour éviter un certain nombre d'aléas. Nous passons d'un modèle totalement globalisé à une approche plus régionalisée", constate Laurent Giordani, associé fondateur du cabinet Kyu. Avoir des sources d'approvisionnement positionnées dans des pays proches des zones de consommation présentent plusieurs avantages, notamment en termes de délai d'approvisionnement et d'empreinte carbone. Le fait de diversifier les sources permet aussi de mieux sécuriser les approvisionnements.


Kyu

Baromètre des risques supply chain Kyu.

Un enjeu d'image

D'après le baromètre, la majorité des entreprises ont également l'intention de développer un sourcing plus respectueux de l'environnement. "Elles vont, par exemple, chercher à réduire la distance en rapprochant les sources d'approvisionnement, utiliser des modes de transports plus propres ou encore privilégier des fournisseurs ayant engagés des démarches en faveur de l'environnement", illustre Laurent Giordani. Des démarches notamment poussées par des réglementations de plus en plus contraignantes mais également un enjeu d'image. "Les secteurs BtoC, qui sont plus proches du consommateur final, ont tout intérêt à prendre en considération les dimensions environnementales et sociales dans leur sourcing car ils peuvent être facilement embarqués dans des polémiques qui pèseront directement sur leur chiffre d'affaires", pointe le fondateur de Kyu. D'autant que cela constitue également un élément de différenciation par rapport aux concurrents. "Au-delà du fait de se prémunir d'un éventuel risque d'image, c'est une démarche assez gagnante", estime Laurent Giordani.

Une relocalisation pas toujours possible

Selon le baromètre, un certain nombre d'entreprises envisagent aussi de relocaliser des sites de production, en particulier dans les industries à forte valeur ajoutée comme l'automobile et l'aéronautiques (56 %) et le luxe (50 %). Le but ? Être moins dépendants d'un fournisseur, d'un savoir-faire et/ou d'une zone géographique. Si la tendance était déjà en marche depuis quelques années, la crise sanitaire est venue l'amplifier. "Aujourd'hui les politiques publiques encouragent ces relocalisations notamment dans des secteurs clés comme la santé, l'électronique, la défense ou l'automobile", explique Laurent Giordani. Pour autant, relocaliser certaines activités n'est pas toujours une chose aisée. "Il faut que les savoir-faire n'aient pas disparu et que la main d'oeuvre soit disponible, sans parler des réglementations qui sont parfois trop contraignantes. Cela peut représenter plusieurs décennies de recréer un site industriel", souligne Laurent Giordani.

 
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