Industrie du luxe : comment optimiser ses achats de classe C ?

Pesant 154 milliards d'euros de chiffres d'affaires, le secteur du luxe représente environ 600 000 emplois dans l'Hexagone. Malgré les crises, l'industrie du luxe a su se réinventer ces dernières années. Si les ventes de biens personnels de luxe ont chuté de 29 % en Europe en 2020, en raison du covid-19, l'industrie a aujourd'hui repris des couleurs. Ses niveaux de vente ont renoué avec ceux d'avant crise et la valorisation boursière des grandes marques bat des records, malgré le contexte géopolitique tendu. Pour cela, elle s'appuie sur deux leviers : l'innovation technologique et le développement durable. Les entreprises de luxe ont également su tirer parti de la digitalisation. La part de marché des ventes en ligne a en effet presque doublé en un an dans le monde, pour atteindre 22 % en 2021.

Dans ce contexte de transformation, la direction des achats a un rôle majeur à jouer. Fort de ce constat, Manutan, acteur du e-commerce pour les entreprises et les collectivités, a réalisé une étude entre août 2021 et septembre 2022. Son but ? Analyser le comportement des achats de produits hors production (ou de classe C) des groupes de luxe afin de dresser un état des lieux et de fournir des pistes d'amélioration. Ce baromètre des achats de classe C a été conduit auprès de 30 entreprises françaises. Celles-ci sont composées de 172 sites qui réalisent plus de 8 300 commandes annuelles auprès de Manutan, pour un montant total dépassant les 3 M€

Rationaliser les fournisseurs

L'étude révèle que l'industrie du luxe opère une gestion relativement structurée de ses achats de produits hors production. "Les entreprises peuvent toutefois progresser en repensant leur stratégie à travers trois axes majeurs d'optimisation", indique Manutan. Le groupe souligne notamment l'importance de digitaliser les transactions à travers l'adoption d'une solution achat pour gagner en efficacité et se mettre en conformité avec les différentes réglementations. La rationalisation des fournisseurs est également un enjeu clé. Le but est de substituer certains fournisseurs d'achats de classe C par un distributeur de référence. Cela permet aux acheteurs de se concentrer sur le développement de partenariats avec des tiers qui répondent pleinement aux exigences actuelles en matière de RSE. Enfin, le baromètre préconise de déployer des contrats pour garantir l'application de la politique achats et se prémunir des achats sauvages.