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Publié par Camille George le | Mis à jour le

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Quid de l'externalisation du dispositif?

Bien que représentant un coût certain (déterminé en fonction du nombre de tiers à évaluer et du niveau de due diligence), l'externalisation, totale, partielle ou ponctuelle, de la gestion du risque des tiers permet d'évaluer son environnement et de s'assurer les compétences techniques et fonctionnelles suffisantes. "Pour se prémunir contre les sanctions des autorités compétentes en anti-corruption tels que l'AFA ou le département de la justice des Etats-Unis, la solidité du dispositif d'évaluation des tiers sera la meilleure arme des entreprises et aussi leur seule défense en cas de mise en cause", plaide Nicolas Guillaume, associé au cabinet Grant Thornton.

Comme d'autres spécialistes de l'audit, le cabinet Grant Thornton propose d'accompagner les entreprises sur cette problématique et a développé une démarche spécifique M3PA, My Third Party Assessment, basée sur une méthodologie en entonnoir. "C'est une démarche progressive qui permet de discriminer les tiers en fonction de leur niveau de risque au regard des indicateurs d'alerte définis avec l'entreprise, pour ne mettre en oeuvre que des procédures adaptées", explique Nicolas Guillaume.

Le schéma est le suivant : phase de priorisation, due diligence simple, due diligence approfondie pouvant aller jusqu'à une investigation terrain. "On ne peut pas évaluer tous les tiers. Il faut donc se baser sur les tiers les plus exposés, identifiés par la cartographie des risques de corruption. De là commence la phase de priorisation qui est automatisable grâce à un algorithme que nous avons développé. L'ensemble des tiers est "scannée" par l'outil qui, sur des critères prioritaires définis par l'entreprise va interroger différentes bases de données spécialisées dont Dow Jones, afin d'établir un scoring automatique", détaille Ghizlane Boutmazourht. Cela permet d'écrémer et de remonter les tiers qui devront faire l'objet d'une plus grande vigilance. "On estime que chaque étape permet de réduire le volume des tiers de 90% environ ce qui permet de limiter le nombre de due diligences simples et approfondies à mener au stricte nécessaire afin de garantir l'agilité et l'efficacité du processus même sur des cycles de contractualisation courts", estime Nicolas Guillaume.

Faire le choix de l'externalisation présente certes l'avantage d'offrir non seulement la technologie mais aussi les expertises en matière de conseil, cependant il faut veiller à la transparence du dispositif. L'entreprise doit s'assurer de la réversibilité du processus par transfert de compétences.

 
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Rédactrice en chef de Daf Magazine, j’évolue dans la presse économique BtoB depuis plus de 15 ans. Ma passion ? L’économie des entreprises [...]...

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