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"La plupart des secteurs ont encore un long chemin à parcourir pour une gestion responsable de leur chaîne d'approvisionnement"

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Cette recherche* montre que les marges de progrès restent très importantes à combler pour que les dimensions sociales et environnementales soient mieux prises en compte dans le commerce mondial:

- Malgré la médiatisation d'événements tragiques, tels que l'effondrement du Rana Plaza, la performance moyenne en matière de gestion responsable de la chaîne d'approvisionnement reste faible, et ce, dans toutes les régions et tous les pays. Seule une minorité d'entreprises parvient à démontrer qu'elle assume une gestion responsable de sa chaîne d'approvisionnement (score moyen d'intégration des facteurs sociaux et environnementaux dans la chaîne d'approvisionnement : respectivement de 33,8/100 et de 31,5/100).

- L'intégration des critères sociaux et environnementaux dans les décisions d'achats et dans le pilotage des chaînes d'approvisionnement est un des thèmes au sujet desquels les entreprises cotées communiquent le moins et fournissent le moins d'indicateurs. Mais c'est aussi un des sujets sur lesquels elles sont le moins controversées.

- Même si les chiffres semblent suggérer que les enjeux sociaux et environnementaux de la chaîne d'approvisionnement demeurent marginaux parmi les facteurs de responsabilité sociale soulevés par les parties prenantes, les cas rapportés dans cette étude montrent des mises en cause retentissantes (déforestation liées à la récolte d'huile de palme, régime esclavagiste dans le textile et traite des êtres humains sur des navires de pêche, traitements dégradants des travailleurs dans la production de biens alimentaires de grande consommation, travail des enfants, harcèlement sexuel et violences contre les ouvrières).

- L'étude montre que pour certains secteurs, les controverses sur le thème des achats et de la gestion de la chaîne internationale d'approvisionnement ont déjà atteint la cote d'alerte. C'est le cas des secteurs de la distribution spécialisée et de la grande distribution (24% et 13% des controverses sociales), du secteur alimentaire, des produits de luxe et cosmétiques et de l'énergie (31%, 26% et 22% des controverses environnementales).

- Quand elles rendent compte de leurs engagements en faveur d'une gestion responsable de leur chaîne d'approvisionnement, les entreprises semblent se concentrer davantage sur la sélection et le contrôle des fournisseurs que sur le développement de relations justes et équilibrées avec eux.

- Peu d'entreprises fournissent des preuves qu'elles s'engagent avec les parties prenantes (ONG, syndicats) pour promouvoir la prise en compte ou contrôler le respect des standards sociaux et environnementaux dans leurs politiques d'achats (3% des entreprises déclarent cet engagement).

- Environ 1/3 des entreprises déclare avoir mis en oeuvre des audits mais l'information demeure très pauvre sur les facteurs de risques audités, les méthodes utilisées et sur l'indépendance des auditeurs ou le suivi des incidents et des non-conformités. La majorité ne signale pas si elles ont mis ou non en oeuvre des mesures correctives pour les incidents sociaux ou environnementaux, ce qui mine l'utilité des audits et autres mesures.

Pour recevoir l'intégralité de l'étude (en anglais uniquement), contacter anita.legrand@vigeo.com

* Cette recherche est issue de la méthode exclusive de notation des performances et des risques en responsabilité sociale que Vigeo Eiris a développée depuis 2002 sous la marque Equitics


 
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la rédaction

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