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Publié par Eve Mennesson le | Mis à jour le

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Positionner des stocks stratégiques

Au-delà des outils de prévision, c'est également l'organisation autour des stocks qu'il faut revoir dans une période comme aujourd'hui. Pour Laurent Homeyer, la première mesure à prendre est d'augmenter le stock de sécurité. "On peut aussi étendre l'assortiment pour proposer des produits de substitution", ajoute-t-il. Mais comment faire quand il est également demandé de faire des économies ? Sacha Bouyer invite à positionner et dimensionner à certains endroits seulement des stocks stratégiques qui jouent le rôle d'amortisseur. "Cela permet un écoulement fluide de toute la chaîne d'approvisionnement", précise-t-il. Des stocks stratégiques à positionner en fonction des délais d'approvisionnement de certains produits ou encore de leur saisonnalité, pour éviter tout risque de rupture.

Laurent Homeyer invite aussi à garantir la circulation des stocks grâce à un bon réseau de transport mais aussi en jouant sur les fréquences de livraison entre les entrepôts et les magasins. "Il y a en effet beaucoup de produits qui ne sont pas pénuriques mais qui ne se trouvent pas dans les magasins au bon moment", souligne-t-il. Il invite également à tenir compte de la progression du e-commerce et d'adapter son organisation pour en tenir compte. "Ce n'est plus une activité anecdotique et il faut s'assurer de sa rentabilité".

Intégrer ses fournisseurs dans sa stratégie de gestion de stock

Cette nouvelle organisation doit inclure les parties prenantes de l'entreprise. Sacha Bouyer pense qu'il est utile de mettre en place une stratégie avec ses fournisseurs, chacun hébergeant chez soi une partie du stock. "Cela permet de partager les risques, explique-t-il. Mais il faut que ça se fasse dans une relation gagnant/gagnant, à travers du partage d'information : le donneur d'ordre peut par exemple communiquer ses prévisions sur un horizon long-terme ou encore s'engager sur une période ferme de livraisons afin de gérer les approvisionnements en juste-à-temps et de retirer la contrainte du minimum de quantité de commande par article". De quoi diminuer les coûts de la chaîne d'approvisionnement.

Christophe Viry observe aussi la généralisation de la pratique qui consiste à faire livrer le client final par le fournisseur directement. "C'est ce que fait depuis longtemps Amazon : il faut réussir à savoir quels produits le fournisseur disposent en stock et que l'on peut commencer à vendre avant même de les avoir achetés", indique-t-il. Bien sûr, nous l'avons dit, des contreparties doivent être trouvées pour que les fournisseurs jouent le jeu : il faut également transmettre à ses fournisseurs des informations qui peuvent leur être utiles. "Ces échanges d'informations passent de plus en plus par des plateformes collaboratives : les fournisseurs y viennent notamment pour avoir des informations quant au règlement de leurs factures mais aussi, parfois, sur les ventes de leurs donneurs d'ordre aux clients finaux", explique Christophe Viry.

Sacha Bouyer note aussi la montée en puissance des plateformes collaboratives qui permettent de partager l'information avec ses tiers (fournisseurs, logistique, transporteur, etc). De quoi accéder à des données utiles pour faire des prévisions plus justes. Et s'adapter en temps réel aux évolutions. "Nous allons vivre de nouveaux déconfinements/reconfinements: l'organisation doit pouvoir en tenir compte et basculer efficacement d'un schéma à un autre", conclut Laurent Homeyer.

 
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Journaliste économique depuis 2005, avec une forte appétence pour les sujets environnement/climat, j'ai fondé un Repair Café et suis [...]...

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