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Réussir la cohésion de son équipe comme Gaëlle Mignot, capitaine du XV de France

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Elle en est convaincue, on manage différemment des filles et des garçons, ce qu'elle fait dans le cadre de son travail. "Les filles posent plus de questions. Elles sont tout à fait capables d'enchaîner trois heures d'entraînement sans râler, mais elles ont plus besoin de savoir pourquoi on fait les choses".

Solidarité et humilité

Elle apporte des réponses, et elle-même "aime bien avoir des retours sur sa manière d'être capitaine". Dans un sport où l'humilité est une autre vertu cardinale, elle sait que cela ne sape pas son autorité, bien au contraire. Même attitude vis-à-vis du public : "Je crois que c'est aussi cela qui plaît, ce côté accessible. Ils nous voient à la télé le samedi et le lundi on est au même niveau qu'eux". Elle est flattée des rares propositions de sponsoring, mais ne démarche personne. Malgré son emploi du temps chargé, elle s'emploie à véhiculer une image positive en répondant favorablement à un maximum de sollicitations médiatiques, notamment avec sa collègue Safi N'Diaye, membre avec elle du bureau de Provale, syndicat national des joueurs de rugby. "Quand l'opportunité s'est présentée d'intégrer deux filles, on s'est dit qu'il fallait répondre présentes, notamment pour porter nos demandes d'amélioration du statut des joueuses de haut niveau".


Pour contribuer encore à casser les préjugés aussi, même si elle sent que les choses évoluent. "Les matches sont de plus en plus télévisés, on offre du beau jeu et on obtient des résultats, les gens nous félicitent." Et les filles se mettent au rugby. "Dans mon club de Montpellier, on a une équipe de minimes filles que je gère. L'effectif est passé de 7 à 17 !"

Ces jeunes sont bien sûr ses premières supportrices, comme ces gamins parfois en difficulté, ou les adultes handicapés avec qui elle travaille au quotidien. "J'essaie de leur transmettre ces valeurs." La solidarité, l'humilité, et l'importance du travail pour tendre vers l'objectif qu'on s'est fixé en premier lieu. Son prochain horizon à elle, c'est la Coupe du monde. Les Jeux olympiques, pour le rugby à VII, vont selon elle "accélérer le processus". Même si elle présume que "quand il n'y aura plus une seule fille qui refusera une sélection car elle est obligée de prendre un congé sans solde", elle aura sûrement déjà arrêté. "Mon corps ne récupère pas assez et me rappellera sûrement à l'ordre. J'ai 29 ans, je commence à réfléchir à une vie de famille et un développement professionnel". Elle se voit bien entraîner une équipe. Avec des gars ou des filles, elle continuera à tout donner.

 
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Amélie Riberolle

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