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Le cas Daher

En matière d'approvisionnement, l'avionneur et équipementier Daher propose à ses clients des services logistiques et supply chain à la pointe de la technologie. En partenariat avec la start-up Authenticiti, il vient par exemple de mettre au point une plateformed'open blockchain dédiée au secteur aéronautique. Via un simple service cloud, cette technologie offre une visibilité complètede la chaîne logistique des aérostructures, les principaux composants des aéronefs. Elle permet à toutes les parties prenantes de suivre chaque composant,du lancement de la production jusqu'à l'entreposage, en passant par le transport et la livraison.

"La technologie blockchain permet de décentraliser l'information, de garantir qu'elle est la même partout, explique Thomas Neveu, directeur de la business line supply chain services chez Daher. Elle contribue à fluidifier la supply chain". Fin 2018, Daher avait également signé un accord avec Traxens pour fournir à ses clients un système de suivi intelligent de leurs matériels sensibles. Les nouvelles technologies facilitent les échanges d'informations entre clients et fournisseurs, mais aussi entre les différentes applications à l'intérieur de l'entreprise.

"La digitalisation actuelle nécessite une interconnexion entre les blocs que sont l'ERP, le CRM, la partie production et tout type d'application de l'entreprise, explique Pascal Rawsin, marketing manager South Europe de Magic Software. C'est ce qu'apporte notre plateforme d'intégration Magic xpi." Albéa group, fournisseur de packaging cosmétique, s'est doté de cette solution en 2018. "Nous avons été choisis pour apporter plus d'agilité, pour faire interagir le CRM Salesforce avec SAP. C'est souvent le point crucial, poursuit Pascal Rawsin. Nous avons redéfini ensemble leurs flux fonctionnels et identifié les points d'achoppement. Le ROI a été très vite obtenu".

Améliorer la performance logistique

En aval, la distribution poursuit également sa mue digitale. Les entreprises sont équipées d'un logiciel dédié, un transport management system (TMS). Mais l'innovation se prolonge avec d'autres solutions digitales comme celle de la start-up Fretlink, sur le marché du transport routier de marchandises. "Nous proposons un nouveau standard de collaboration aux donneurs d'ordres et aux transporteurs", explique Paul Guillemin, son CEO et cofondateur. Fretlink n'est pas une simple plateforme de mise en relation : son algorithme traite les données des industriels et des transporteurs de manière à optimiser les transports. L'objectif est d'aider les transporteurs à ne pas repartir à vide et les industriels à améliorer leur performance logistique. "Nous pilotons les opérations au quotidien, mais nous pouvons aussi faire de la business intelligence, des recommandations opérationnelles à nos clients", ajoute Paul Guillemin. Le chiffre d'affaires de Fretlink est passé de 1,2 million d'euros en 2017 à 15 millions d'euros en 2018. Une progression spectaculaire qui illustre tout le potentiel de la digitalisation de la supply chain.

*Capgemini Research Institute : The digital supply chain's



"Le succès du e-commerce repose sur une capacité de la supply chain"

Rencontre avec François Martin-Festa, vice-président digital customer experience chez Schneider Elcetric - responsable depuis le début de l'année du LAB digitalisation de l'Aslog, premier réseau français des professionnels de la supply chain

Pourquoi la digitalisation de la supply chain est-elle stratégique ?

La digitalisation fait sortir la supply chain de son positionnement de back-office. En effet, la refonte de l'expérience client nécessite une forte intégration de la supply chain. Le succès du e-commerce repose sur une capacité de supply chain, comme le montre l'exemple d'Amazon. Beaucoup d'acteurs échouent faute de véritable logistique.

Quels sont généralement les objectifs de la digitalisation de la supply chain ?

L'objectif numéro 1 reste l'efficacité : la digitalisation de la supply chain permet de faire des économies. Le deuxième objectif est d'augmenter la vitesse des flux par un meilleur pilotage et une meilleure synchronisation des acteurs. Troisième élément, la digitalisation de la supply chain permet de supporter de nouveaux business models, plus digitaux. C'est une évidence chez Schneider Electric. Enfin, un quatrième objectif tourne autour des analytics qui peuvent tirer des données une valeur business, efficacité et vitesse.

Quels sont les projets de digitalisation de la supply chain les plus souvent menés par les entreprises ?

Il y a d'abord l'automatisation des opérations physiques, dans une usine, un centre de distribution. Je pense notamment à la maintenance préventive. La RPA (robotic process automation) permet quant à elle d'automatiser les processus administratifs, par exemple les commandes. Des projets existent souvent autour des data analytics, en particulier pour la prise de décision. D'autres sont relatifs à l'orchestration, à la notion de tour de contrôle, notamment pour mieux relier le transport et les entrepôts. Enfin, beaucoup de projets sont liés au e-commerce ou concernent la collaboration avec les partenaires extérieurs. L'enjeu est alors de dépasser les murs de l'entreprise pour prévoir ensemble l'évolution du marché.

 
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Luc Perrin

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