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Publié par MATHIEU NEU le | Mis à jour le

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L'offre pléthorique du marché français expliquerait également en partie cette réalité : le grand nombre d'éditeurs dans l'Hexagone fait que les entreprises ne savent pas trop s'il est souhaitable de se lancer ou pas. Pour Isabelle Carradine-Pinto, "les craintes que les technologies proposées par le marché disparaissent ou soient rachetées dans un avenir à court terme sont tenaces. Celles-ci peuvent se comprendre. Les dirigeants font part d'inquiétudes à l'idée qu'année après année, une technologie émerge et prenne la place de la précédente." Elle appelle d'ailleurs dans ce contexte à ne pas céder à la guerre des prix : "il peut être tentant de s'intéresser d'abord au coût à court terme que représente la mutation digitale, mais il est préférable de réfléchir plutôt au retour sur investissement à long terme, à la nature de la valeur ajoutée, aux motivations initiales qui conduisent à se tourner vers un prestataire technologique plutôt qu'un autre."

L'étude de PwC révèle des différences d'adoption notables en fonction des secteurs d'activité. Le secteur industriel est bien moins avancé que les services qui sont historiquement plus enclins à modifier leur organisation et adopter des outils innovants, comme les innovations relatives au CRM il y a quelques années, ou des nouveautés cloud plus récemment. L'appétence à l'égard des solutions digitales est plus grande. "Dans le secteur industriel, globalement, les innovations relatives à l'industrie 4.0 suscitent un grand intérêt. On ne peut pas en dire autant des solutions digitales en lien avec le processus transactionnel où le secteur des services a une longueur d'avance", remarque Isabelle Carradine-Pinto.

L'intelligence artificielle au coeur des enjeux

L'évolution récente montre une orientation claire vers le potentiel de l'intelligence artificielle. A la différence de 2017, les entreprises ont en 2019 presque toutes au moins réalisé un test relatif à des solutions d'intelligence artificielle, comme des outils basés sur le Machine learning visant à améliorer les résultats proposés par les catalogues électroniques, l'expérimentation de chatbots en matière de relations fournisseurs, ou encore des tâches plus complexes comme des opérations visant à tendre vers un sourcing d'une nouvelle génération, plus pertinent, plus ciblé. A l'inverse, la blockchain génère moins de retour favorable et d'engouement. Isabelle Carradine-Pinto ajoute par ailleurs que "l'intelligence artificielle souffre encore d'une réputation infondée liée à son coût. Cette notion regroupe des technologies très disparates. Certains outils en la matière sont peu coûteux, alors qu'ils sont synonymes d'une grande valeur ajoutée."

Les innovations permettant des prédictions devraient également tenir une place de choix dans les années à venir, même si c'est un sujet que les directions achats ne se sont pas encore appropriées. " Dans certains domaines, le potentiel des technologies prédictives reste très incertain, comme la prévision des risques liés aux politiques économiques, à la rupture de certaines matières premières. A l'heure actuelle, il existe une pénurie de sable qui provoque des manques importants dans le domaine de la construction. Aucun acteur du secteur n'a su anticiper ce phénomène ", précise-t-elle.

 
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