Salons Solutions: "80% des débats doivent être immédiatement utiles aux projets des entreprises"

Les salons Solutions vont se dérouler sur les 1 (après-midi), 2 et 3 octobre prochains à Paris. Ce rendez-vous s'est imposé au fil des ans. De fait, il ouvre la saison et donne le ton en matière d'équipements progiciels, de solutions et de services aux entreprises. Rencontre avec Philippe Grange, maître de conférences des Salons Solutions.

A quoi attribuez-vous le succès remporté par ces salons ?

Philippe Grange

Il y a, à mon sens, deux raisons essentielles. D'abord, la longévité. Les Salons Solutions sont à leur origine cinq expositions aux thématiques connexes et synergétiques : ERP, Démat', eAchats, CRM&Mkg, BI/Big Data. Pour mémoire, ERP a été créé il y a 22 ans, eAchats il y a 18 ans, Démat' a 16 ans, etc... Jamais la présence des grands acteurs du progiciel et des visiteurs professionnels n'a fait défaut. La seconde raison porte sur l'évolution de cette manifestation, dans sa forme comme dans son positionnement. Ainsi au fil des décennies les Salons Solutions ont su accompagner, faciliter, informer, parfois prévenir et, modestement bien sûr, orienter la transformation des entreprises avec, et grâce à l'informatique, à l'internet et au web, au numérique, au digital...

Et si vous deviez définir l'édition 2019 en quelques mots, que diriez-vous ?

L'exercice est difficile, mais je puis tenter d'y répondre notamment au travers du spectre des conférences - il y en a plus de... 100 cette année, avec plus de 250 conférenciers !

La thématique-phare 2019 - la digitalisation et, en particulier, l'automatisation intelligente qui s'appuie sur de la RPA - irradie de nombreux débats; que ce soit dans les ERP ("Que peuvent-ils vraiment pour transformer l'entreprise et robotiser ses processus ?"), dans la Démat ( "IA + RPA + Démat : vers une entreprise réinventée et hyperperformante") ou encore dans la modernisation des activités métiers ("La digitalisation généralisée des processus achats va-t-elle renforcer, affaiblir ou transformer la fonction ?"). En contrepoint à ce profond mouvement qui consiste à numériser, digitaliser puis automatiser "intelligemment" l'entreprise, se pose la question de la transformation des fonctions - la "valeur ajoutée" de celles-ci se déplace inéluctablement - et partant, du rôle des collaborateurs.

Donc cette nouvelle édition sera à la fois celle où les entreprises vont découvrir des offres d'une grande "puissance", des applications gonflées à l'IA, des solutions pour optimiser les processus et les rendre, pour certains, très autonomes ; mais aussi où les sujets de fond - en particulier sur la maîtrise de ces technologies, processus et outils boîte noire - le disputeront à la transformation des métiers et fonctions.

Comment trouvez-vous encore des sujets nouveaux, comment l'exposition se renouvelle-t-elle ?

Nous observons sans lassitude et sans relâche les entreprises ; nous essayons de garder intactes passion et curiosité ; nous écoutons nos exposants et conférenciers pour satisfaire à leurs demandes.

L'IT - nous l'accompagnons depuis ses balbutiements - est une matière vivante, (re)bondissante, évolutive à très grande vitesse. Cela nous permet d'ouvrir en permanence les sujets et d'accueillir de nouveaux entrants dans nos conférences comme dans nos allées.

Pour autant, je ne déroge pas à la règle que je me suis fixée pour les sujets de débats : 80% doivent être immédiatement utiles aux projets des entreprises à court et moyen termes ; 20% sont là pour nous faire "lever le nez du guidon" et regarder au lointain les innovations à venir.

Entre autres nouveautés, l'édition 2019 s'ouvre cette année aux chatbots B2B de 2e génération (leur utilité, leur "intelligence", leurs bénéfices et limites, leur ROI, etc.) avec des exposants spécialisés et un cycle de conférences dédiées. Par surcroît, nous rééditons le Colloque IA des Métiers de l'Entreprise. L'an passé il avait réuni 600 personnes sur deux demi-journées grâce à son positionnement unique en France : une succession de témoignages de directeurs métiers (DAF, DRH, DirAchats, Dir Mkg, Dir Production...) accompagnés d'acteurs de l'IA qui exposent conjointement leurs réalisations et partagent leur vision en la matière. Des flash masterclass concrétisent ces sujets et complètent le colloque.

A quoi doit-on s'attendre plus spécifiquement en matière d'achats et de eAchats ?

Cette année encore les offreurs de solutions eAchats sont très présents, qu'ils soient éditeurs historiques ou entrants de la génération digitale. Les uns comme les autres se montrent également très actifs en matière de prises de parole. Ils vont en particulier participer à des témoignages-projets avec leurs grands clients, volontaires pour partager leurs expériences avec les auditeurs. Ainsi peut-on citer les directeurs et responsables achats de Naos, Vinci Constrution, ADP, Accor Hôtels, SQLI, Eiffage, Orange Bank, Geodis...

Enfin, seront présentés et débattus pour la 3e année consécutive les résultats de l'étude Révélations UX Achats, co-réalisée avec votre magazine. On y apprend beaucoup sur les dispositions et les attentes à l'égard de leurs outils eAchats des quelque 340 acheteurs qui y ont répondu... Pour en savoir plus, faudra nous rejoindre le mercredi 2 octobre dès 10h30.

Lire l'article "Solutions e-Achats : L'expérience utilisateur, bouleversée par les avancées technologiques", qui rendait compte de l'édition 2018 de l'étude Révélations UX Achats