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Les Échos études publient une étude sur les achats responsables

Publié par Emmanuelle Serrano le | Mis à jour le
Les Échos études publient une étude sur les achats responsables

Les Échos études ont sollicité Olivier Menuet, directeur délégué achats durables et solidaires, politique PME (SNCF) et Agnès Rambaud-Paquin, directrice associée du cabinet Des Enjeux et des Hommes et spécialiste en conduite du changement pour rédiger une étude complète sur les achats responsables.

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Constatant que le sujet des achats responsables avait pris une part croissante dans les enjeux de management des entreprises, les Échos études sont allés chercher deux spécialistes du sujet : Olivier Menuet, directeur délégué achats durables et solidaires, politique PME (SNCF) et Agnès Rambaud-Paquin, directrice associée du cabinet Des Enjeux et des Hommes et spécialiste en conduite du changement.

Cette étude, une somme de 416 pages, se veut un outil opérationnel pour les entreprises et les cabinets de conseils : bonnes pratiques et retour d’expérience. « C’est la troisième étude que je fais avec les Échos, précise Agnès-Rambaud. Cet ouvrage vient combler un véritable manque : s’il y a un grand nombre de livres sur le sujet et pléthore d’initiatives dans le domaine des achats responsables, il n’y avait pas pour autant un ouvrage les recensant de façon exhaustive et donnant des repères et des outils opérationnels pour conduire le changement au niveau de la fonction achats et des acheteurs. »

« Nous avons réalisé un travail de mise en perspective des achats responsables. Notre ouvrage est aussi un ouvrage militant visant à mettre en lumière les bonnes pratiques achats au sein des entreprises. Nous avons inclus dans cet ouvrage 15 études de cas et retours d’expériences d’entreprises illustrant de nombreux secteurs d’activité. Toutes ces entreprises ont accepté de jouer le jeu et nous ont fourni de précieux témoignages opérationnels. »

Une question, quatre réponses : interviews d'entreprises ayant apporté leurs témoignages opérationnels

« Quels sont les principaux freins opérationnels au déploiement d’une politique d’achats durables efficace au sein de l’entreprise selon vous ? »

Maylis Perret, responsable méthodes et réseaux achats, direction de la commande publique – ville de Lyon
« Le déploiement d’une politique d’achats durable nécessite de systématiser, à tous les stades du processus achat, une nouvelle approche. Ceci nous place, tous, dans une dynamique de progrès permettant l’innovation et la valorisation de la profession achats. En contrepartie, nous sommes en pleine mutation. Chaque étape inhérente à la conduite du changement peut, alors constituer un frein : de la révision des processus à la recherche de nouveaux outils en passant par la mobilisation des équipes lesquelles doivent devenir persuadées de l’importance et de la grandeur de leur mission. Ceci est d’autant plus ralenti si la vision stratégique et la politique en matière de développement durable de l’entreprise n’est pas claire. Enfin, le coût peut également constituer un frein extrêmement important (préjugés liés au surcoût potentiel, arbitrage nécessaire en cas de surcoût réel, maîtrise et systématisation de l’approche en coût global). Le déploiement d’une politique d’achat durable nécessite donc des orientations clairement affichée, des outils et méthodologies en conséquences (exemple : maîtrise du TCO) et des managers persuadés de la grandeur de leur mission ! »

Pierre-Yves Lévy, président d'Outilacier
« Afin de démontrer la pertinence et la compétitivité économique globale d’une pratique d’achats responsables, le déploiement au sein de l’entreprise d’une telle politique doit être corrélé à la mise en place d’une politique d’achat en TCO (Total Cost Ownership, coût global), avec une analyse de la valeur intégrant une démarche du juste besoin au juste prix. Il faut aussi y adjoindre une communication interne et externe, permettant de valoriser le travail des équipes achats, en y impliquant l’ensemble des collaborateurs de l’entreprise, dans le cadre d’un projet collectif à vocation fédérative et productive. Ainsi, tant en interne qu’auprès de ses clients et de ses fournisseurs, l’entreprise disposera d’éléments permettant de justifier, de valoriser, et d’amplifier sa démarche. L’absence de mise en œuvre de ces éléments serait un frein opérationnel au déploiement d’une politique d’achats responsables concertée. »

Anne-Marie Saulnier, Saulnier Conseil développement durable et approvisionnement responsable
« Le besoin constant de recherche et d’approfondissement quant aux enjeux, aux critères à mettre en place pour les maîtriser, et aux pratiques à inventer pour déployer les achats durables. Par peur d’orienter les fournisseurs dans une mauvaise direction, ou de se voir souligner un point qu’on aurait négligé de vérifier, bien des entreprises, notamment celles qui travaillent seules dans leur coin, hésitent à avancer. »

Karine Ondet, Responsable Méthode et Animation au sein de la direction des achats centrale du groupe La Poste, en charge des achats responsables
« Ce sont heureusement des freins que nous n’avons pas eu à vivre au sein du groupe la Poste. Le développement durable a été très tôt au cœur de la stratégie global du groupe La Poste (depuis 2003) et la fonction achats y a donc joué joue un rôle déterminant. Ensuite, la déclinaison de la démarche a été rendue possible en s’appuyant sur un réseau d’acteurs (déjà en place mais souvent à structurer) afin de garantir un relai efficace de la politique achat à tous les niveaux de notre organisation complexe. Enfin, une fois l’engagement des prescripteurs et des acheteurs acquis à la démarche, nous nous sommes dotés d’outils très opérationnels au service des acheteurs répondant à leurs besoins et interrogations, leur permettant par exemple l’identification de critères achats pertinents à intégrer à leurs consultations ou la recherche de prestataires auprès du secteur adapté au travers de la plate-forme Pas@pas pour cibler les structures (ESAT, EAA, etc.). Pour finir, la mesure des progrès au travers d’indicateurs doit permettre d’entretenir la dynamique et d’éviter une «décélération» des mouvements et actions engagées.

 
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