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Le réflexe "achats responsables" se développe

Publié par Camille George le - mis à jour à
Le réflexe 'achats responsables' se développe

Les politiques achats responsables progressent dans les entreprises mais leur mise en oeuvre reste encore à consolider. C'est ce qui ressort du dernier baromètre de l'ObsAR dont les résultats ont été dévoilés mardi, dont voici la synthèse.

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Les politiques ARD (Achats responsables durables) sont désormais une priorité pour 4 répondants sur 10. Une marge de progrès demeure certes mais l'élément encourageant est que seuls 9% des répondants tous secteurs confondus considèrent les ARD comme une simple possibilité. "On constate donc que les critères RSE dans les achats sont maintenant bien ancrés", estime Pierre Pelouzet, président de l'ObsAR. Autre fait marquant du baromètre, les priorités en dehors des achats responsables portent moins sur la réduction des coûts ou l'amélioration de la supply chain que sur l'amélioration de la conformité, la participation à l'innovation et la réduction des risques fournisseurs. "En effet, le critère de réduction des coûts des produits achetés a baissé de 7 points par rapport au baromètre précédent, souligne Pierre Pelouzet. Et les critères désormais prioritaires sont en lien étroit avec les logiques RSE. Cela nous indique deux choses : premièrement que les changements réglementaires (Sapin II et Devoir de vigilance) ont eu un impact fort dans les entreprises avec un effet d'accélérateur des politiques ARD et deuxièmement que la barrière budgétaire est en train de tomber." D'ailleurs parmi les freins à la mise en oeuvre des politiques ARD cités, la contrainte budgétaire qui était le frein numéro un en 2012 est aujourd'hui quasiment le frein le moins important à 33%.

Des freins persistent

Pour autant si les politiques ARD sont écrites leur mise en oeuvre n'est pas encore systématique. Le manque d'indicateurs dénoncé par 45% des répondants reste le frein principal. "Un gap entre la formation des acheteurs aux achats durables (88%) et l'utilisation de critères RSE (92%) révèle également un besoin de formation de ces derniers ainsi qu'un besoin de préciser les objectifs", indique Pierre Pelouzet. De même l'analyse du coût global d'un produit qui inclut les coûts des risques, de non qualité, logistiques et RSE, reste un sujet complexe à appréhender. Seuls 41% des répondants déclarent le faire parfois. Un résultat en baisse de 12 points par rapport à l'an dernier ce qui dénote une prise de conscience de la complexité de la notion de la par des acheteurs. "Le premier poste de coûts pris en compte par les acheteurs reste le coût d'acquisition, les coûts de fin de vie n'arrivent eux qu'en 5e position mais progressent de 17 points à 64% ce qui est très positif pour l'avenir", note Annie Sorel experte achats responsables membre de l'Obsar.

De nouveaux outils apparaissent

Si les acheteurs se sont saisis des référentiels spécifiques ARD pour construire leur gouvernance achats responsables il n'en reste pas moins qu'ils manquent cruellement d'indicateurs pour en mesurer la performance. Pour y remédier le guide de l'Obsar qui propose pas moins de 14 indicateurs spécifiques constitue un premier outil. De même, la publication d'une méthodologie précise sur la sélection du "Mieux disant" à paraître courant février constituera un livrable opérationnel concret pour les acheteurs. Enfin l'Afnor, a également développé une solution de mesure et de mise en place d'indicateurs spécifiques ARD. Baptisée Indiko, la plateforme comporte un volet dédié au reporting et un volet dédié au benchmark réalisable sur son secteur d'activité mais aussi extensible à d'autres secteurs.

Peu à peu les freins devraient donc tomber et la mise en oeuvre se systématiser. Les achats responsables sont déjà bien ancrés désormais dans les logiques achats des entreprises même si tous n'appréhendent pas les ARD par le même biais. Les grandes entreprises développant principalement les ARD dans une optique de maîtrise des risques fournisseurs alors que les PME les utilisent comme facteur de développement de l'innovation.

 
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