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Impact mitigé de la LME sur les délais de paiement

Publié par Charles Cohen le

Selon une étude, les délais de paiement ont baissé de huit à dix jours depuis l'application de la loi de modernisation de l'économie. Mais l'impact sur la trésorerie des entreprises reste neutre.

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Les délais de paiement entre entreprises ont nettement baissé depuis l'application de la loi de modernisation de l'économie (LME), mais l'impact sur la trésorerie est globalement neutre, voire négatif pour le secteur du bâtiment, selon une étude d'Euler Hermes publiée jeudi.

Les délais de paiement moyens ont baissé de huit à dix jours entre 2008 et 2009, sans toutefois descendre jusqu'aux 60 jours (à compter de la date d'émission de la facture) prévus par la LME, explique l'assureur-crédit.

Cependant, l'impact sur la trésorerie des entreprises est globalement neutre. "C'est assez logique: les entreprises sont gagnantes car leurs clients payent plus tôt, mais aussi perdantes car elles doivent parallèlement payer plus tôt leurs fournisseurs", a relevé la directrice des études d'Euler Hermes, Karine Berger, en présentant l'étude à la presse. Ainsi, seule une entreprise sur cinq dit avoir bénéficié d'un impact positif, tandis qu'un quart des sociétés interrogées évoquent des conséquences négatives.

Toutefois, ce bilan global masque d'importantes disparités selon les secteurs. L'impact est "très négatif" sur la trésorerie des entreprises du bâtiment, car la diminution des délais de paiement de la part des clients n'a pas été aussi forte que la baisse des délais de paiement aux fournisseurs. Ces sociétés ont donc "dû trouver huit jours de financement supplémentaires en 2009, ce qui représente environ 2% du chiffre d'affaires annuel", note Euler Hermes.

Au contraire, le secteur des biens intermédiaires a bénéficié d'un impact positif sur sa trésorerie. La LME a été conçue notamment en réponse aux difficultés rencontrées par les sous-traitants du secteur automobile, a rappelé le président du directoire d'Euler Hermes SFAC, Michel Mollard. Enfin, l'impact est neutre sur le commerce et la grande distribution.

Cette étude a été menée auprès de 850 entreprises du réseau Euler Hermes SFAC, essentiellement des PME de 10 à 200 salariés.

 
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