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Maintenance connectée... au service des opérateurs !

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Maintenance connectée... au service des opérateurs !

Pas un jour ne s'écoule sans que l'IoT ne bouleverse des pans entiers d'activité. L'un des secteurs les plus challengés par la digitalisation et les capteurs connectés, c'est celui de la maintenance. Entre perspectives, promesses et méthodes, les experts de RS confrontent leurs visions.

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En quoi la digitalisation de la maintenance constitue une avancée pour l'industrie ?

François Dodard : Nous sommes aujourd'hui globalement confrontés à une évolution de la société qui impacte l'ensemble des activités. Sous l'effet de la digitalisation, tout s'est accéléré. L'innovation, la production, la façon dont nous consommons... Ce rythme effréné met en tension des outils de production. Que vous soyez un industriel ou un logisticien, la panne n'est plus permise. La disponibilité de l'outil de production est vitale. Il faut donc tout mettre en oeuvre pour anticiper les problèmes. Le recours à des capteurs intelligents qui analysent en permanence les éléments clés de l'infrastructure de production permet souvent de prévenir un incident technique et par conséquent de mieux planifier les interventions.

Gaël Gastebois : La digitalisation de la maintenance est une promesse de flexibilité, de rapidité et de lutte contre les pertes de temps. Un acteur comme RS qui expédie 7000 commandes par jour, ne peut envisager une indisponibilité de ses différents outils de préparation de commande, au risque de ne pas tenir sa promesse auprès de ses clients. Le recours à des solutions intelligentes, qui collectent des données sur des équipements stratégiques pour l'activité et de prévoir quels éléments présentent des faiblesses, permet de prévenir les défaillances et ainsi d'en limiter les conséquences au maximum.

Quels sont les atouts et bénéfices de cette maintenance digitalisée pour les opérateurs et les techniciens ?

FD : Les opérateurs de maintenance consacrent chaque jour beaucoup de temps à effectuer des rotations afin de réaliser des diagnostics préventifs sur les infrastructures. Ils doivent effectuer des relevés réguliers qui font ensuite l'objet de reportings fastidieux, parfois sources d'erreur. Ces tâches nécessaires ne permettent pas toujours d'anticiper les dysfonctionnements éventuels. Dès lors, lorsqu'une panne intervient, les techniciens doivent, dans la précipitation diagnostiquer puis résoudre le problème. En digitalisant la maintenance, les capteurs peuvent s'acquitter de la collecte automatique de données. Lorsque des anomalies sont constatées, des notifications peuvent être adressées aux opérateurs, sur leur smartphone. Ils peuvent alors instantanément identifier le lieu de l'intervention. Ces capteurs et outils digitaux leur permettent de se recentrer sur des tâches à plus forte valeur ajoutée et éliminent un stress considérable.

GG : Si l'on pense d'emblée au gain de temps, il ne faut pas négliger un autre aspect clé : la sécurité des opérateurs. Sur certains outils de production, il faut intervenir parfois sur des hauteurs très importantes pour effectuer le contrôle technique d'un équipement. Ce genre de tâches, au-delà d'être chronophage est dangereux. Avec des capteurs intelligents qui font remonter des données fiables et en temps réel, les collaborateurs sont moins exposés. Et là où la sécurité progresse, c'est toute l'entreprise qui avance.

Quelles sont selon vous, les conditions indispensables à la conception ou au déploiement d'une solution de maintenance digitalisée ?

FD : Les techniciens de maintenance sont avant tout des acteurs de terrain. Ils acceptent volontiers les nouvelles technologies mais il faut qu'elles fassent sens. Elles doivent leur faire gagner du temps. Ils ne veulent pas passer la moitié de leur journée face à un ordinateur. Tout projet de digitalisation de la maintenance doit partir de cette réalité, au risque d'être déployé " de force " et de n'être finalement jamais utilisé !

GG : Il y a une limite au digital. Le risque de se noyer dans un torrent d'informations, parfois contradictoires, est réel. Aussi, lorsqu'un acteur décide de s'orienter sur cette voie, il doit toujours partir des besoins réels de ses équipes. Dès la phase amont du projet des techniciens doivent être impliqués dans le choix des capteurs, leur positionnement, leur fonction mais aussi le type de données collectées et la façon dont elles seront mises en scène sur une interface simple, claire et efficace. Alors, les opérateurs mesureront d'emblée que le projet a été pensé pour eux et non contre eux !


A propos des experts

François Dodard

Responsable Projets Sud Europe

Après avoir occupé différentes responsabilités au sein de RS depuis 22 ans (Ventes Internes, Technico-Commercial, Sales Support...), François Dodard a assuré le développement de projets locaux, européens et globaux. Depuis Janvier 2018, il coordonne le projet I-Maintenance pour le Sud Europe.

Gaël Gastebois

Responsable Facilites - H&S

Titulaire d'un diplôme d'Ingénieur-Juriste en Environnement, Gaël Gastebois a rejoint RS en 2005. D'abord Consultant en prévention des risques, puis Responsable Maintenance et Santé- Sécurité, il a la charge depuis 3 ans de différents projets liés à la sécurité, à la prévention des risques et à l'amélioration continuelle de la logistique.

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