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Entre externalisation et fiscalité verte : 20 ans de fleet management

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Entre externalisation et fiscalité verte : 20 ans de fleet management

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La voiture : Mais il n'y a pas que le diesel ; l'électrique et l'hybride ont fait une belle percée ! La voiture hybride a aujourd'hui une dizaine d'années, mais elle commence seulement à entrer dans les flottes d'entreprise, qui plébiscitent les modèles hybrides diesel, très avantageux en termes d'émis­sions de CO2. Les véhicules électriques n'ont pas eu le même succès malgré des aides fiscales consistantes et l'arrivée très récente de plusieurs nouveautés. Leur coût de détention baisse, mais ils restent plus chers à l'usage que les véhicules thermiques. Quant à la voiture connectée, elle a fait un flop...

Le conducteur : On peut dire qu'elle a eu un temps d'avance dans les flottes d'entreprise. Dès les années 2000, de petits boîtiers connectés de géolocalisation ont fait leur apparition pour gérer plus précisément les parcs automobiles. Cette solution était séduisante, mais elle n'a pas eu le succès escompté. Les gestionnaires de parcs la considéraient trop chère au regard du service rendu. Cependant, elle répondait bien aux attentes d'usages spécifiques. Dans les activités de livraison, d'après-vente ou de maintenance, ces boîtiers se sont imposés pour la gestion de tournées. Ils ont permis d'améliorer la productivité en optimisant le temps du collaborateur et celui de la tournée.

La voiture : J'aimerais bien savoir à quoi ressembleront les véhicules de société de demain !


Le conducteur : Ah, c'est difficile à prévoir ! Il faudrait déjà avoir une bonne visibilité sur la fiscalité de ces prochaines années. Si la politique de bonus écologique se maintient, l'hybride pourra continuer sa croissance avec de bonnes chances de succès pour sa version rechargeable. Ce qui est plus certain, c'est la percée des automobiles connectées. Il ne sera plus question d'ajouter un boîtier de connexion, car elles posséderont en série la technologie nécessaire pour faire du suivi de flotte, et proposeront de nombreux autres services pour le conducteur. Il faut en tout cas s'attendre à un coup d'accélérateur en la matière grâce au déploiement de l'appel d'urgence automa­tisé, obligatoire sur les voitures neuves à partir de 2015.

La voiture : Tu penses qu'il faut s'attendre à des nouveautés dans la gestion de flotte ? Si l'on regarde du côté des véhicules particuliers, on peut avoir une idée de ce qui se profile. Le modèle de la voiture partagée prend de l'ampleur et pourrait gagner les flottes. Aujourd'hui, le phéno­mène est marginal car on compte moins d'un millier de voitures gérées par un système d'autopartage en entreprise, mais la tendance est bien là.

Le conducteur : On pourrait aussi changer progressivement de paradigme, et passer d'une vision centrée sur l'automobile à un modèle de gestion de mobilité. Pour un salarié, la voiture ne serait qu'une solution de mobilité parmi d'autres. L'autopartage en entreprise pourrait être ainsi complété par des crédits de mobilité, qui couvriraient de manière optimale tous les besoins des collaborateurs. Naturellement, ce type de schéma ne pourra pas convenir à tous. Je vois mal un dirigeant utiliser cette solution. On peut également s'interroger sur l'évolution des besoins de déplacements profes­sion­nels. La diffusion de la visioconférence et des nouveaux moyens d'échange d'informations pourraient bien limiter ces déplacements. Avec un impact notoire sur le métier du gestionnaire de flotte.

 
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Benoît Solivellas

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