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[Tribune] Restauration collective: pistes pour une durabilité accrue

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[Tribune] Restauration collective: pistes pour une durabilité accrue

Si la restauration collective en entreprise constitue un pilier essentiel de la Qualité de Vie au Travail - et identifiée comme telle par les salariés français -, elle pose des défis majeurs en matière de durabilité.

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En France, environ 1,7 milliard de repas sont pris hors du domicile chaque année (3,7 milliards en incluant cantines scolaires, hôpitaux, EPHADs), avec une part significative consommée dans les espaces de travail, générant ainsi des enjeux considérables.

Agir sur la composition des assiettes est un levier fort pour améliorer l'impact sur notre santé et sur l'environnement tout en influençant positivement les filières d'agriculture biologique et de qualité.

Cette transition vers la durabilité est accélérée/impulsée par un tourbillon réglementaire complexe, tant pour les entreprises publiques que privées.

Depuis le 1er janvier 2024, la loi EGalim et ses compléments liés à la loi Climat et résilience sera également applicable à la restauration collective privée.

La loi EGAlim promulguée en 2018, complétée en 2021 par la loi Climat et Résilience, prévoit plusieurs mesures très ambitieuses pour améliorer la qualité des repas servis par la restauration collective, avec notamment l'objectif d'un taux d'approvisionnement de 50 % de produits durables et de qualité, dont 20 % de produits issus de l'agriculture biologique.

5 mesures phares pour la restauration collective :

  • Taux de produits durables et de qualité dans les assiettes,
  • Information des convives,
  • Diversification des sources de protéines et menu végétarien : végétaliser,
  • Lutte contre le gaspillage alimentaire et dons alimentaires,
  • Substitution des plastiques.

En outre, au 1er janvier 2024, conformément au droit européen et à la loi anti gaspillage de 2020, le tri des biodéchets sera généralisé et concernera tous les professionnels et les particuliers.

Ainsi, chaque année, près de 10 millions de tonnes de nourriture sont jetées en France, dont une part importante provient des services de restauration collective.

Cette réalité met en lumière la nécessité urgente de repenser nos pratiques alimentaires dans les environnements professionnels. La réduction du gaspillage alimentaire peut être abordée par diverses initiatives, telles que la sensibilisation des convives, l'optimisation des quantités préparées et la redistribution des excédents à des associations caritatives ou autres dispositifs.

Par ailleurs, la question du réemploi est désormais exigée par la Loi.

En favorisant la réutilisation des contenants ou des matières, les entreprises peuvent contribuer de manière significative à la réduction des déchets, tout en instaurant une culture du recyclage et de la durabilité.

En parallèle, la sortie du plastique s'impose également dans la restauration collective. L'usage excessif du plastique pose un problème environnemental majeur et des alternatives durables comme les contenants biodégradables ou réutilisables sont à envisager sérieusement.

Les entreprises engagées parviennent à naviguer avec succès à travers ces contraintes en adoptant des pratiques innovantes et en travaillant en étroite collaboration avec les prestataires.

En conclusion, la restauration collective en entreprise peut s'engager sur la voie de la durabilité en :

  • achetant durable des produits de qualité, ancrés sur le territoire, valorisant les acteurs locaux,
  • structurant son offre des menus végétalisés, des pôles adaptés au niveau de fréquentation quotidienne et aux usages,
  • luttant contre le gaspillage alimentaire la juste production, la gestion des invendus (vente à emporter/don alimentaire) permettant la limitation des volumes et des coûts de valorisation,
  • promouvant le réemploi et bannissant résolument l'utilisation du plastique du bon usage de la consigne.

Les acteurs et les solutions foisonnent : faisons le tri, mettons en place des pilotes.

À propos de l'auteur : Annie Pinquier, fondatrice du cabinet Agriate et experte en restauration collective au sein du groupe EPSA



 
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