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Un bureau plus vert grâce aux petites fournitures

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Un bureau plus vert grâce aux petites fournitures

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[Cas pratique] Strasbourg opte pour des petites fournitures de bureau écolos

Strasbourg est régulièrement saluée comme l'une des villes les plus "vertes" de France. Et les petites fournitures participent pleinement à cet effort. Rencontre avec Chantal Cutajar, adjointe au maire en charge des marchés publics et de la politique des achats.

Comment la politique de développement durable à l'oeuvre à Strasbourg se traduit-elle au niveau des achats de fournitures de bureau?

Le papier que nous achetons est issu à 100% de la filière environnementale: il est soit recyclé soit certifié (PEFC ou FSC). Un engagement important dans la mesure où nous en utilisons 338 tonnes par an. En outre, les produits dits "verts" représentent 50% du catalogue produits auquel les agents ont accès pour leurs achats de fournitures de bureau. La même volonté de retranscrire notre politique globale au niveau des achats passe par nos critères d'attribution des marchés publics. Pour les fournitures de bureau concernées, la performance environnementale représente ainsi de 15% de la note finale du fournisseur. D'autres caractéristiques des produits sont également très encadrées. À titre d'exemple, la teneur en composés organiques volatiles ou COV, trouvés notamment sur certaines colles, doit être inférieure à 10 %. La norme NF Environnement, ou son équivalent, est, quant à elle, une condition sine qua non.

En quoi cette politique d'achats s'inscrit-elle dans une démarche plus large en faveur du développement durable?

Courant 2014, nous avons dématérialisé la chaîne de commande des fournitures de bureau. À savoir qu'en lieu et place des catalogues papier consultés par le passé, nous avons mis en place une chaîne dématérialisée avec commande achat digitale et consultation en ligne de la plateforme du fournisseur. Cela nous a permis de réduire drastiquement notre consommation de papier. Simultanément, nous avons procédé au regroupement des commandes pour réduire le nombre de livraisons, et donc notre empreinte carbone. Par ailleurs, nous expérimentons un circuit de collecte du papier blanc, que nous revendons pour qu'il soit recyclé. Même démarche pour les toners, qu'un organisme nous reprend à cette même fin.

Comment votre politique d'achats "verts" peut-elle encore évoluer?

La prise en compte de critères environnementaux dans les marchés publics ne remonte qu'à 2008. Depuis, nous avons pourtant fait un long cheminement. Dernière étape en date: la mise en place d'un comité de pilotage achat et développement durable que je copréside avec mon homologue à l'Eurométropole de Strasbourg. L'idée est simple: associer à cette démarche les élus intervenant dans le domaine de l'emploi et de l'environnement. La première réunion est programmée en mars. Bien sûr, il reste une marge de progression, mais il faut prendre en compte le fait que nous agissons dans le cadre légal contraignant des marchés publics. Pour ne pas invalider notre démarche, nous devons donc prendre garde par exemple à ne pas utiliser de critères discriminatoires. Sans compter que nous ne pouvons pas avoir des ­exigences qui dépasseraient la ­capacité des entreprises. Cela serait d'autant plus contre-­productif que la finalité ultime est de concilier dans nos stratégies d'achat, le développement économique, la cohésion sociale, la ­protection des ressources ­environnementales et du climat ainsi que le bon usage des deniers publics.


 
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Charlotte Marchalant

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