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1994-2014 : l'environnement de travail se recompose

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1994-2014 : l'environnement de travail se recompose

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Une qualité durable qui progresse

Parfois vieillots, les locaux des entreprises en France ont cependant progressé en qualité entre 1994 et 2014. Comme le reconnaît Michael Fenker, " les normes d'accessibilité ont joué un rôle positif, et des efforts de rattrapage ont été accomplis, même si le parc immobilier français accuse encore du retard par rapport aux pays scandinaves ou à l'Allemagne. " Outre-Rhin, par exemple, cette question de l'accessibilité a été traitée une quinzaine d'années avant nous. Mais c'est aussi la notion de qualité durable du bâtiment qui fait encore la différence : investir plus pour mieux exploiter est un pari gagnant sur le long terme. " En observant des étages techniques en France et en Allemagne, j'ai constaté que les hauteurs sous plafond étaient 1 à 1,5 m plus hautes en Allemagne ", souligne-t-il. Si nos voisins investissent dans des locaux plus hauts ou plus larges, c'est parce qu'ils raisonnent sur la durée de vie du bâtiment, sur 25 ou 35 ans. Même si ­l'approche a commencé à changer chez nous, c'est encore un challenge.

Vers un modèle européen d'espace de travail ?

Après avoir été propriétaires de leurs locaux, les entreprises en sont désormais devenues locataires. La période 1994-2014 a consacré l'émergence des investisseurs qui construisent des bâtiments dans une logique de compatibilité la plus large possible. " Les bâtiments doivent répondre à une plus grande assiette de besoins, ils sont donc de moins en moins configurés pour un utilisateur précis ", évoque le directeur du LET. Dans ce marché devenu européen, la standardisation des logiques d'investissement se traduit par une plus grande uniformisation, et cette exigence dans la conception a des répercussions sur les aménagements intérieurs. " Dès que l'on construit des immeubles de plus de 15 mètres de large, il n'est plus possible de cloisonner. Autrefois, c'était encore le cas, car il était possible de placer des archives papier au centre des plateaux. " Désormais, avec la numérisation des documents, ce n'est plus le cas. Pour offrir des bureaux lumineux et des immeubles rentables, des aménagements ouverts s'imposent. Ici, la contrainte technique rejoint les nouvelles exigences managériales d'ouverture et de mobilité des salariés au sein de leur environnement de travail.

 
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Jean-Philippe Arrouët

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