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« Oui aux achats responsables, mais pas à n'importe quel prix ! »

Publié par Charles Cohen le | Mis à jour le
En compagnie de Franck Legrigeois (Equi'sol) et Nathalie Combal (La Poste), Nathalie Deleuze, responsable achats de Gaz Electrciité Grenoble (au centre) a exposé sa politique achats responsables lors d'une conférence organisée à la CCI de Grenoble.
En compagnie de Franck Legrigeois (Equi'sol) et Nathalie Combal (La Poste), Nathalie Deleuze, responsable achats de Gaz Electrciité Grenoble (au centre) a exposé sa politique achats responsables lors d'une conférence organisée à la CCI de Grenoble.

Véhicules roulant au GNV, distributeurs automatiques écolos… autant d'actions en faveur des achats responsables menées de front par Nathalie Deleuze, responsable achats de Gaz Electricité Grenoble. Rencontre avec cette acheteuse engagée lors d'une conférence organisée fin octobre à Grenoble.

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Décision Achats : Comment se caractérise la politique d’achats responsables de Gaz Electricité Grenoble ?

Nathalie Deleuze : Société d’économie mixte de 400 collaborateurs, Gaz Electricité Grenoble fonctionne un peu comme un mini EDF-GDF. Petite structure, nous gérons un panel d’activités et de métiers qui se prêtent au déploiement de démarches d’achats responsables. D’autant que notre statut d’entreprise “semi-publique”, induisant des valeurs fortes en termes de développement durable, nous incite grandement à mener des actions en ce sens qui s’inspirent des objectifs fixés par l’Agenda 21. Parmi les mesures phares déployées figure notamment l’insertion de clauses d’insertion dans nos marchés de travaux. Un travail que nous menons avec le soutien de la ville de Grenoble, notre principal actionnaire.

Nathalie Deleuze : La plupart de nos actions se concentrent sur les familles d’achats indirects, autrement dit, les frais généraux, qui représentent un montant de 15 à 20 millions d’euros. Ainsi, nous nous sommes engagés en 2007, bien avant La Poste, dans une démarche d’achat de véhicules électriques. L’initiative a vite tourné court tant le marché n’était pas mature. Et pour cause : il n’était pas question pour nous d’acheter une voiture électrique au prix d’une Porsche ! Derrière ce choix, il faut bien comprendre le leitmotiv tout à fait logique de notre direction générale en matière d’achats responsables : « Oui à de tels achats, mais pas à n’importe quel prix » C’est pourquoi nous avons changé notre fusil d’épaule en misant sur des véhicules plus abordables, roulant au GNV.

Décision Achats : Vous avez également mené un gros chantier sur le poste distribution automatique...

Nathalie Deleuze : En effet, dans le cadre d’un appel d’offres lancé l’année dernière, nous avons choisi un nouveau prestataire, Dallmayr, qui a su répondre à nos besoins : recours à des distributeurs flambant neuf évitant toute surconsommation, et intégration de boissons chaudes certifiées équitables. Pour bien identifier les offres existantes, nous nous sommes appuyés sur des experts extérieurs comme Equi’Sol. Cela nous a permis de distinguer les prestataires “greenwashing”, uniquement dotés de labels maison, de ceux réellement certifiés, pouvant se targuer de labels indépendants.
Rappelons que dans le cadre du marché, nous avons introduit, également, quelques articles “verts”» dans l’offre snack. Un résultat qui s’avère, in fine, mitigé, beaucoup collaborateurs restant encore très attachés à leur barres chocolatées ou à leur cola. Pour réduire davantage notre empreinte, nous avons aussi troqué les gobelets de plastique contre des gobelets en carton. Enfin, nous incitons les collaborateurs à user de leur propre tasse en remplacement de tout gobelet. Si cette pratique est désormais généralisée auprès de 50 % du personnel, elle reste  peu courante parmi les catégories “techniques” œuvrant sur les chantiers.

Nathalie Deleuze : Tout d’abord qu’un acheteur ne peut pas s’engager seul dans son coin dans une démarche d’achats responsables. Le soutien de la direction générale est primordial ! Par ailleurs, j’ai le sentiment qu’il est quand même plus aisé aujourd’hui de mettre en place de telles actions dans des structures semi-publiques comme la nôtre, tournée vers le collectif. Car une certaine sensibilité aux missions d’intérêt général, et donc au développement durable, prévaut déjà chez les collaborateurs. Cela aide grandement dans la mise en place d’une telle politique, notamment en termes de conduite au changement.

 
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