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[Jeune acheteuse] "Quel que soit le pays, le métier d'acheteur est similaire"

Publié par Dalila Bouaziz le - mis à jour à
[Jeune acheteuse] 'Quel que soit le pays, le métier d'acheteur est similaire'

Noah Peuchelle, 26 ans et diplômée d'un master international dans les achats, a multiplié les expériences professionnelles à l'étranger. Aujourd'hui, elle est acheteuse industrielle au Maroc pour Suez Environnement. Retour sur un parcours iconoclaste.

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Quel a été votre parcours universitaire et professionnel ?

Après un bac littéraire option danse, j'ai arrêté mes études. J'ai travaillé comme vendeuse pendant un an à Londres. Puis j'ai réfléchi à mes possibilités d'évolution... et j'ai décidé de reprendre mes études. Je me suis orientée vers un BTS assistante de manager, où j'ai pu effectuer des stages en Espagne et en Angleterre. J'ai ensuite obtenu une licence en Langues étrangères appliquées, que j'ai validée en faisant un stage au service des relations internationales d'une entreprise chinoise (Far Asia), à Pékin. J'ai alors découvert le monde des achats car en parallèle de missions commerciales, il m'a été demandé d'acheter des gants en caoutchouc.
J'ai ensuite intégré un master en Management à la Kedge Business School, où j'ai effectué un stage de six mois en tant qu'acheteuse au sein de l'entreprise Privatefloor. Cela a confirmé mon attrait pour les achats, je me suis alors orientée vers un master MAI en alternance, au sein de la direction des achats d'Allianz (pôle Travaux et Construction). Je me suis spécialisée dans les achats de travaux et industriels, un milieu technique et riche. À la fin de mes études, j'ai signé un contrat en VIE pour Suez Environnement en tant qu'acheteuse industrielle au Maroc.

Vos expériences professionnelles sont très internationales, pourquoi ce choix ?

Par goût, je m'épanouis dans les milieux multiculturels, j'ai donc choisi de me spécialiser dans les achats à l'étranger. Néanmoins, je ne constate pas de différences majeures entre les missions et défis quotidiens pour un acheteur en France, en Espagne ou au Maroc, elles sont surtout liées aux entreprises et au coeur de métier. Les outils et méthodes utilisés sont identiques. Les contrastes se situent dans les documents demandés lors d'un appel d'offres.

Pourquoi vous êtes-vous spécialisée dans les achats ?

En tant qu'acheteuse, je suis en relation avec les différents départements de l'entreprise (comptabilité, logistique, marketing, communication, technique, etc.) mais aussi avec des sociétés extérieures, ce qui est extrêmement enrichissant. Vous rencontrez ainsi des spécialistes et des généralistes de tous domaines. D'autre part, je recherchais une fonction en relation avec l'international.
J'aime analyser les différents aspects des offres, et y trouver des leviers de négociation. Enfin j'apprécie particulièrement la négociation avec les fournisseurs, tout comme avec les prescripteurs techniques, car même si nous en parlons peu, elle est indispensable.

Quels sont vos missions et défis au sein de Suez Environnement?

Je travaille dans l'unité de traitement des lixiviats (NDLR : eaux résiduaires polluées) en particulier sur un projet de réhabilitation d'une décharge, où je dois lancer différents appels d'offres dans le domaine du génie civil et de la construction. Le centre d'élimination et de valorisation comprendra un centre de tri des déchets, une station d'épuration, des bassins pour recueillir le lixiviat. Un secteur très industriel et très en relation avec le coeur de métier de mon entreprise.
Parmi mes défis, je dois notamment satisfaire les prescripteurs techniques (clients internes) tout en imposant des objectifs réalisables aux entrepreneurs. Mais également tenir des délais imposés, et laisser le temps aux entrepreneurs de fournir des offres de qualité. Il faut également obtenir un matériel de qualité, et des prestations de maintenance et de SAV dans un pays en voie de développement, où les compétences ne sont pas encore toutes présentes sur place. Obtenir des tarifs intéressants, et aller au-delà des budgets préconisés.

Qu'aimez-vous dans ce métier ?

L'aspect communicatif, rigoureux et concret, et enfin le challenge avec des objectifs à chaque projet. J'aime aussi le côté technique, échanger avec différents experts, auprès desquels on apprend le coeur de métier spécifique à l'entreprise.
Dans le domaine de la construction, j'apprécie la variété d'interlocuteurs avec lesquels je travaille au quotidien. J'aime aussi la possibilité d'aller sur le terrain, à la rencontre des personnes qui portent tous les jours les couleurs de l'entreprise, échanger avec eux sur les possibilités d'amélioration de leur travail.

La réalité du métier est-elle différente par rapport à votre formation ?

Oui et non, tout dépendait des intervenants, qui étaient généralement plus orientés achats indirects. Néanmoins certaines situations vues en cours (de négociation, d'analyse d'offres ou de prise de décision par exemple) se sont avérées très similaires à la réalité du métier.

Vous avez un parcours très axé dans le privé, le public ne vous tente pas ?

Je ne l'envisage pas pour le moment. Je souhaiterais continuer le début de ma carrière dans le secteur privé, et m'ouvrir éventuellement par la suite au secteur public.



 
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