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Le gâchis des achats publics

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Extrait 1 du livre (lire le second en page 4 de cet article)

Les achats se caractérisent (négativement) par l'acronyme CCFP

- "C" comme corruption. Les achats publics offrent, potentiellement, des possibilités de collusion et de népotisme. Les récentes mises en examen (commune de Levallois, conseil départemental des Bouches-du-Rhône, France Télévisions...) relèvent toutes d'une dérive en matière d'achats de travaux et de prestations. Une enquête récente confirme qu'un directeur sur quatre du secteur privé aurait déjà fait l'objet d'une tentative de corruption.

Dans l'ouvrage "Histoire secrète de la corruption - Denoël et Garrigues", on retrouve les plus grands scandales financiers, dont la plupart sont liés à des achats publics. Malgré tout, le médiateur des Marchés publics (ministère des Finances) Jean-Lou Blachier ose affirmer que "le Code des marchés publics français est le plus sévère du monde. Aucun acheteur ne prend le moindre risque. J'ai rencontré plus de 10000 entreprises, certaines très insatisfaites d'avoir perdu un marché, mais jamais parce qu'elles soupçonnaient le vainqueur de corruption" (Parisien 5/01/15).

- "C" comme Code des marchés publics. Ce code, très mal adapté, est censé garantir transparence et équité. Mais dans la pratique, il dissimule le favoritisme et, surtout, il couvre incompétence et achats antiéconomiques (rames de la SNCF, portiques de l'écotaxe...).

- "F" comme facilité. En effet, le premier acte économique réalisé dans la plus tendre enfance est un achat, que ce soit pour des bonbons ou pour un ticket de manège. D'où l'impression que le domaine des achats est accessible à tous, sans formation particulière. Tous les jours, nous achetons. En conséquence, les dirigeants abordent le sujet sans être armés et en contrepartie, les commerciaux, chargés de leur vendre équipements, travaux..., sont parfaitement formés. Très peu de responsables ministériels des achats (RMA) ont reçu une formation spécifique. De même, dans les collectivités, ce sont souvent les cellules juridiques, qui n'ont pas les compétences requises, qui sont responsables du processus achat.

- "P" comme pouvoir. Les principaux donneurs d'ordre (directions immobilière, informatique, de l'équipement...) souhaitent garder l'intégralité du pouvoir et ne veulent pas qu'un "acheteur professionnel" intervienne dans le processus.

 
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Anne-Sophie David

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