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Prendre en compte le respect de l'environnement

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Dans le cadre de leur politique de développement durable, nombre d'entreprises songent à limiter l'impact des voyages de leurs collaborateurs sur l'environnement, et à réduire les émissions de CO2 dues aux déplacements.

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@ FOTOLIA/CDROM

Nous assistons aujourd'hui à une prise en compte mondiale des enjeux liés à l'environnement et à notre planète. L'actualité récente en témoigne avec le prix Nobel décerné à Al Gore, la conférence sur le climat à Bali, mais aussi l'engagement de l'Association internationale du transport aérien (lata), au travers de son directeur général, Giovanni Bisignani, pour une flotte aérienne propre d'ici 2050. C'est le CO2 qui, comme symbole universel, est mis en avant. Les déplacements professionnels se retrouvent au coeur de cette révolution à mener. Le dernier baromètre EVP d'American Express révèle que 16% des entreprises prennent en compte les émissions de CO2 dans leur politique voyages. Ce chiffre prouve une réelle avancée des mentalités, bien que le facteur environnement n'intervienne qu'en 4e ou 5 e position des critères régissant ces mêmes politiques. Le secteur des voyages est donc en ébullition et les initiatives se multiplient dans les compagnies aériennes, chez les prestataires de carte logée et, bien évidemment, dans les agences de voyages.

L'expert

Christophe Drezet est consultant au sein d'Epsa, un cabinet de gestion des achats hors production. Spécialiste du voyage d'affaires, il intervient sur des problématiques transversales, allant de l'organisationnel au stratégique, en passant par un accompagnement opérationnel.

Définir un plan de réduction des émissions de CO2

Notre conseil: il faut être précurseur et ne pas attendre une nouvelle réglementation pour agir. Avant toute chose, il convient de mener une phase d'audit. Grâce à un bilan carbone, l'entreprise pourra montrer le lien entre son activité, son fonctionnement et la dégradation de l'environnement. Pour ce faire, il est nécessaire de demander à l'agence de voyages un état des kilomètres parcourus, à convertir ensuite en émissions de CO2. L'entreprise reverra sa politique de voyages en valorisant, grâce à des matrices de conversion, les économies de CO2. Il faut essayer de privilégier les moyens modernes de visioconférence et garder toujours en mémoire que l'avion pollue en moyenne 10 fois plus que le TGV. L'entreprise peut en profiter pour initier une action de fond dans sa politique achats globale en privilégiant les produits et les services éco-responsables ou éco-compatibles. La phase d'audit achevée, reste à mettre en oeuvre les solutions adéquates. Ceci passe par la définition d'un plan de réduction des émissions avec des objectifs quantifiables et atteignables. En analysant les différents programmes de carbo-compensation et en choisissant celui qui convient le mieux aux besoins. Quand la société n'est plus en mesure de réduire ses émissions de gaz, elle peut décider de financer un plan de réduction d'émissions équivalent chez un partenaire, dans un autre domaine d'activité. Attention, ce marché est encore émergent. Il faut donc rester vigilant sur les certifications des programmes et demander à disposer d'un droit d'audit. Pour rendre visibles les actions entreprises, il convient de lancer un plan de communication et d'informations pour sensibiliser et responsabiliser l'ensemble des collaborateurs.

Les clés

- Convertir les kilomètres parcourus par les collaborateurs en émissions de CO2. - Définir une nouvelle politique de voyages en valorisant les économies de CO2. - Sensibiliser les collaborateurs en cormmunicant les enjeux d'une politique voyages plus responsable.

Par Christophe Drezet, du cabinet Epsa

 
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Christophe DREZET

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