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Classe éco: une offre de plus en plus dense

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A l'instar d'Air France, les compagnies aériennes ne proposent plus une seule mais plusieurs classes économiques. Une offre de moins en moins lisible, alors que les prix des billets fluctuent eux-mêmes de jour en jour.

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Par Christophe Drezet, consultant au sein du cabinet de conseil Epsa

@ Arnaud Olszak

L'expert

Christophe Drezet est consultant au sein du cabinet de conseil Epsa, spécialisé dans les achats hors production et notamment les voyages d'affaires.

@ fotolia / Eray/ld

Depuis le 28 mars 2010, Air France propose une nouvelle gamme tarifaire pour tous ses vols vers l'Europe. Et comme la plupart des autres compagnies aériennes, cette offre est devenue extrêmement complexe à déchiffrer, en particulier au niveau des tarifs pratiqués pour la classe traditionnellement appelée économique. En réalité, il n'existe plus une classe économique mais plusieurs. Ainsi, Air France distingue la classe dite «Voyageur» d'une nouvelle classe baptisée «Premium». Toutefois, pour compliquer le tout, ces deux offres sont elles-mêmes subdivisées en deux, en fonction des conditions de réservation ou des prestations proposées (confort à bord, nombre de miles, etc.).

Des offres complexes

Pour résumer, la classe «Voyageur» correspond peu ou prou à la classe économique traditionnelle. Il s'agit d'une offre soumise à conditions de réservation : les billets ne sont pas remboursables en cas d'annulation, mais ils restent modifiables moyennant des frais de dossier de 50 euros. Ici, Air France propose deux types de tarifs : «_Stay», des billets aller et retour, avec une durée minimum de séjour sur place (soit la nuit du samedi au dimanche, soit trois jours sur place) ; et «_Week», des billets aller et retour, sans durée minimum de séjour sur place. Quant à la nouvelle classe «Premium», elle est à mi-chemin entre la classe affaires et la classe économique. Ces billets sont sans condition de réservation («full flex» dans le jargon des compagnies aériennes), c'est-à-dire qu'ils sont modifiables et remboursables sans frais. En outre, selon le confort à bord, Air France distingue la classe «Premium Affaires» et la classe «Premium Eco», avec également à la clé un niveau de services légèrement plus avantageux dans le premier cas.

A l'image des autres compagnies aériennes, cette nouvelle offre d'Air France répond directement aux politiques voyages des entreprises qui délaissent de plus en plus les classes affaires pour les classes économiques, réduction des coûts oblige. Objectif: proposer des classes intermédiaires pour les voyageurs d'affaires sur les vols moyen voire long-courriers. Mais il est d'autant plus complexe de sy retrouver que la technique du yield management, qui consiste à faire fluctuer quotidiennement le prix des billets en fonction de l'offre et de la demande, rend quasi illisibles les grilles tarifaires des transporteurs. Et de ce fait, il devient très difficile de négocier un prix compétitif avec les compagnies sur les destinations empruntées par les collaborateurs. Déployer un outil de réservation en ligne (self booking tools, NDLR) en interne, qui permet d'afficher les tarifs économiques les plus avantageux, conformément à la politique voyages de l'entreprise, est une solution. Cependant, un tel système est encore réservé aujourd'hui aux grandes entreprises. Autre stratégie, quitte à voyager en classe économique: se tourner vers les compagnies low cost. Ainsi, de plus en plus d'entreprises n'hésitent plus à faire jouer la concurrence avec les compagnies traditionnelles. Dernière tendance et non des moindres: limiter purement et simplement le nombre de voyages d'affaires.

Les clés

- Les entreprises se tournent de plus en plus vers la classe économique. - Les compagnies aériennes proposent des classes intermédiaires pour capter la clientèle affaires.- La pratique du yield management rend la lecture des grilles tarifaires difficile.

 
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Christophe Drezet

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