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Une demande très forte de sécurité

Les structures nouvelles très digitalisées ne font pas particulièrement face à des difficultés sur ce plan. Mais les anciennes organisations qu'il s'agit de moderniser se retrouvent bien plus exposées aux risques. "Les hauts fourneaux par exemple, qui n'ont aucune raison d'être remplacés, peuvent se heurter à des complexités dans ce domaine. Une digitalisation en toute sécurité n'est pas impossible pour autant. Mais le coût est bien plus élevé", précise le directeur de France Claroty.

Yvan Rogissart, responsable de l'ingénierie chez le spécialiste de la sécurité Zscaler, remarque lui aussi une forte préoccupation en matière de sécurisation : "il y a une demande importante dans les entrepôts sur les accès 4G, les accès Wifi, de sorte que les opérateurs soient directement équipés avec des tablettes, des smartphones. Les entreprises dans ces cas une surcouche de sécurité, en s'assurant que les communications se font vis-à-vis des bonnes applications, dans un périmètre aussi restreint que possible."

Quels équipements pour l'entrepôt du futur ?

Parmi les innovations qui modifient le visage des chaînes logistiques, 4 équipements font toutefois figure d'incontournables :

  • Le convoyeur : lors de la réception d'une commande, il permet d'acheminer les marchandises du lieu de déchargement au lieu de stockage.
  • Le transtockeur de palettes : il s'agit d'un bras robotisé grâce auquel les produits peuvent être entreposés dans un rack, généralement à grande hauteur.
  • Le pick-to-light : un mode de prélèvement où le préparateur se retrouve assisté par des dispositifs lumineux qui le guident vers l'emplacement à prélever.
  • Les AGV (Automatic Guided Vehicle) : ce sont des véhicules entièrement autonomes qui assurent une fonction de chariots élévateurs.

"Un ROI de cinq à sept ans en moyenne"

"Avec son nouvel entrepôt robotisé Quai 30, La Redoute forme un symbole du virage technologique radical qu'opèrent de grandes organisations à l'heure actuelle. On peut aussi citer le projet de robotisation d'un entrepôt de Leroy Merlin, à Réault, qui sera d'ici peu entièrement mécanisé." Ces exemples mentionnés par le consultant Philippe Letard, habitué des projets digitaux d'envergure, font figure de partie visible de l'iceberg. "A l'heure actuelle, les projets importants de plus de 100 millions d'euros ne sont pas rares", précise-t-il. Si l'investissement initial s'avère conséquent, l'avantage économique au bout du compte ne fait aucun doute. Il estime le ROI "entre 5 à 7 ans en moyenne."

Les motivations à l'égard de ces initiatives concernent également l'amélioration de la qualité du travail, les conséquences positives sur les personnels, ainsi que l'intégration concrète de critères RSE. "Pour s'assurer que les opérateurs s'approprient leurs postes de travail, nous les incluons dès le départ dans la conduite du changement, en créant par exemple un poste de travail en réalité virtuelle afin de comprendre au mieux quelle disposition est la plus pertinente pour ce qui est des machines, des équipements... Car les personnels de terrain sont les mieux placés pour prendre des décisions concrètes véritablement en phase avec les différents bénéfices espérés", conclut Philippe Letard.

 
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Mathieu Neu

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