L'IA au service de la détection et de l'accompagnement des talents

Dix-huit mois de crise sanitaire ont replacé les acteurs de la logistique au centre d'un enjeu majeur : la réduction du time-to-market. Face à l'explosion de l'activité, la course aux talents est engagée. Décryptage avec Benjamin Vallat, DGA de Gojob.

Mutations des habitudes de consommation, évolution des chaînes de production et de distribution, apports de l'IA... Quelle lecture faites-vous des transformations de la chaîne logistique, si fortement accélérées par la crise sanitaire ?

Nous avons pu tirer tellement d'enseignements de cette période complexe. Nous vivons dans un monde qui s'est globalement transformé, ne serait-ce que dans nos habitudes de consommation. L'adoption massive du e-commerce rebat les cartes de la logistique et induit des tensions terribles sur ce secteur d'activité. L'étude que nous avons menée avec Harris Interactive nous apprend que 91% des décideurs dans les transports et la logistique ont un besoin plus important d'intérimaires depuis la sortie de la crise Covid-19. Nous sommes entrés dans une nouvelle ère : celle d'une course effrénée pour réduire le time-to-market. Dans cette mutation, la logistique occupe une place centrale.

En quoi une agence d'intérim digitale peut-elle constituer une réponse aux problématiques que rencontrent les acteurs de la chaîne logistique ?

Nous sommes au service des entreprises pour leur apporter des talents. Notre enjeu, c'est de garantir que nos candidats seront les meilleurs pour la fonction à remplir. Pour cela, nous nous appuyons sur les technologies et l'automatisation pour que nos équipes se concentrent pleinement sur la mesure du savoir-être de nos candidats. En automatisant toutes les vérifications administratives, réglementaires, de disponibilité, ou même de compétence métiers, toutes ces étapes indispensables mais à faible valeur ajoutée, nous permettons à nos équipes de se concentrer sur l'essentiel : le candidat et sa capacité à bien réaliser la mission du client.

Dans le cadre de votre processus, vous accordez une place centrale à la variété des profils et à la formation des candidats. Comment s'incarne cet engagement au quotidien ?

Les acteurs de la logistique sont confrontés à des besoins business liés à une accélération de l'activité post-Covid. Ces besoins créent une pénurie de candidats déjà formés pour les métiers de la logistique. Il faut donc s'ouvrir à d'autres profils. Là encore, les apports de l'intelligence artificielle nous permettent d'identifier des profils qui, même sans expérience dans la logistique mais, grâce à leurs aptitudes personnelles, leurs soft skills, pourront bénéficier de nos programmes de formation et être opérationnels rapidement. Cet été, par exemple, en deux semaines, nous avons sourcé, formé et mis au travail 20 intérimaires pour un de nos clients logistique présent sur une zone dépourvue de profil avec certification Caces.

L'agence Gojob est particulièrement impliquée auprès des Neets. Pouvez-vous nous expliquer en quelques mots les raisons de cette implication ?

Si la mission de Gojob est de permettre à chacun de trouver un travail, quel que soit son âge, son genre, son diplôme ou son origine, nous sommes particulièrement attachés à la problématique des jeunes. Notre engagement auprès des Neets (Ndlr : Neither in Employment nor in education or training, des jeunes de moins de 26 ans éloignés de l'emploi) est un investissement sur l'avenir. D'ailleurs cela se voit puisqu'un Neets qui vient chez Gojob a 50% de chance de plus de trouver un travail avec nous qu'avec une autre agence. Formés et accompagnés tout au long de leur parcours professionnels, nous créons un lien essentiel avec eux, un cercle vertueux qui donne de la valeur à nos valeurs !

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