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Well : un nouveau standard du bien-être au travail

Publié par Marie-Amélie Fenoll le - mis à jour à
Well : un nouveau standard du bien-être au travail

Lumière, acoustique, alimentation... Qu'est-ce qui rend un salarié heureux au travail? A l'occasion du Simi 2015, salon de l'immobilier d'entreprise, le Well Building Standard, nouveau label centré sur le bien-être au travail a été présenté par ses concepteurs. Décryptage.

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S'intéresser au bien-être et traiter de l'impact de l'immobilier sur l'occupant. Tel est en substance le projet fondateur du Well Building Standard, nouveau label imaginé par l'international Well Building Institut (IWBI) et lancé officiellement à la Nouvelle-Orléans en octobre 2014.

Pourquoi un enième label ? "Il existe une multitude de certifications comme Breeam, HQE mais selon la définition de l'OMS de la santé, le bien-être est physique, mental et social. Or, nous passons plus de 90 % de notre temps dans des bâtiments (bureau ou habitation). Et nous observons une explosion des maladies chroniques (asthme, mal de dos, etc). Le bien-être est un enjeu pour l'OMS pour lutter contre ces dites maladies chroniques", détaille Pieter Scialla, fondateur de l'IWBI lors du salon SIMI 2015, salon de l'immobilier d'entreprise.

"Nous passons plus de 90 % de notre temps dans des bâtiments (bureau ou habitation)"

Ainsi, le standard Well ne vient pas supplanter ce qui existe déjà. Certaines parties du label se chevauchent avec la norme Green Building mais sont jugées "complémentaires". "Nous n'avions pas envie d'une nouvelle norme ou d'un nouveau référentiel donc nous avons beaucoup regardé ce qui se faisait déjà et nous nous sommes alignés sur les processus de certifications reconnus du secteur. Cela permet d'être présent partout dans le monde car nous nous appuyons sur le certificateur tiers (GBCI)", souligne Pieter Scialla de l'IWBI.

Il est possible de télécharger la norme. Il s'agit d'un document public accessible "donné au marché".

7 thématiques : air, eau, alimentation, ...

Le standard Well est le fruit de 7 ans de réflexion menée par des experts scientifiques et médicaux chargés de répondre à la question suivante : "Qu'est-ce que vous mettriez dans un bâtiment pour garantir le bien-être de ses occupants ?" Et l'idée que "wellness is the next trillion dollar industry" (NDLR : "le bien-être est la prochaine industrie d'un trillion de dollars").

Ce standard se décline autour de 7 thématiques : air, eau, alimentation, lumière, activité physique, confort et esprit. Ainsi, par exemple la lumière a un impact sur le cycle biologique comme l'énonce le Green Building Council. Il s'agit donc d'imiter au maximum l'éclairage naturel avec des lumières chaudes et froides car cela joue sur la sécrétion de la mélatonine, et par conséquent sur les cycles de sommeil. Sans compter que d'une façon plus générale, le bien-être a un impact sur la productivité et le bonheur est un levier de management. Mais c'est également un levier RH "pour recruter les meilleurs éléments et les conserver".

150 projets sur 6 continents

Le label Well a obtenu le soutien de Bill Clinton. Et près de 14000 mairies américaines ont signé une lettre de soutien à cette initiative. Un an après le lancement du standard, des homologations et des certifications sont déjà en cours. Elles concernent 6 continents et 150 projets : bureaux, foyers, écoles, aéroports, bibliothèques, etc. "Ce standard s'applique à tout ce qui a 4 murs et 1 toit , précise Pieter Scialla. Mais la mise en oeuvre du label ne se fait pas sur les 12 types définis de projets recensés en même temps car le bien-être n'est pas perçu de la même manière quand on est chez soi ou à l'hôpital . Ainsi, Well nécessite une adaptation aux environnements". En parallèle, des lancements de pilotes sont réalisés pour de nouvelles applications.

Un contrôle complet est effectué à la fin de chaque processus de certification. Pour cela, un partenaire de certification (en l'occurence le GBCI) a été désigné afin de "placer un stéthoscope sur le coeur du bâtiment", assure le fondateur de l'IWBI. Et pour poursuivre dans la métaphore médicale, "comme un organisme humain, pour montrer que la bâtiment est sain, il faut des examens réguliers", précise Pieter Scialla.

L'immeuble Gecina, 55 rue d'Amsterdam à Paris

Le standard Well a déjà signé un partenariat mondial avec le promoteur immobilier australien Lendlease. Ce promoteur a d'ailleurs déjà lancé la certification pour une dizaine de ses immeubles. Et le standard est en train de négocier d'autres partenariats notamment avec le 3e plus grand promoteur chinois qui construit près de 250 millions de m² par an. Enfin, des bâtiments exemplaires ont déjà été certifiés comme au 425 Park Avenue à New-York ou le Macquarie au 50 Martin Place à Sydney qui a obtenu la mention Well Platine mais aussi les tours Duo d'Ivanhoe de Jean Nouvel à Cambridge ou encore l'immeuble Gecina au 55 rue d'Amsterdam à Paris.

En parallèle, le IWBI a monté le Well Living Lab il y a 2 mois à Rochester, en partenariat avec la clinique de Rochester. Ce laboratoire de recherche a été réalisé en collaboration avec Mayo Clinic et Delos. Différents environnements et pièces sont reconstitués (chambre d'enfant, hôpital, bureau, etc) à l'intérieur du laboratoire avec des capteurs de mesure. Des partenariats ont également été signés avec des sociétés technologiques. In fine, des travaux de recherche seront publiés à l'issue des premiers résultats.

















 
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